Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose

poésie pour tous

 

La rubrique Poèmes du mois de ce site créé le 14 avril 2001 a déjà publié

2 529 poèmes de 177 poètes de 31 origines nationales, sans compter ceux de P. Vianna

Et la fête continue !                                                                   Bonne navigation !

Bienvenue Sommaire de la section Sommaire général Les nouveautés Agenda Poèmes du mois É. Meyleuc et son œuvre P. Vianna et son œuvre Poèmes divers Poèmes très courts Acrostiches Poèmes et images Poèmes graphiques Poèmes dits Poèmes en musique Poèmes et sculptures Poèmes en vidéo Des sites à visiter Contact

pour accéder directement à l'ensemble des recueils de P. Vianna (texte intégral au format ".pdf") cliquez sur

RECUEILS (PDF) ET RÉFÉRENCES DE PUBLICATIONS DE P. VIANNA ET DE É. MEYLEUC

et pour connaître ses prochaines activités artistiques cliquez sur

 AGENDA

poèmes d'éric meyleuc manuscrits 309

Allée du pourquoi pas1

on se donne du bel air

celui du (pourquoi pas)

après tout

prêt à tout

le meilleur

comme2 le pire

mais3 surtout de

lâcher prise

l’absence de4 chemin car5 tout6 tracé7

lâcher la rampe

de l’escalier mécanique

du rail invisible qui nous8

tient par la peau des fesses9

qui nous mène

et garder vraiment la

main courante

libre de cette obligation

de filer droit vers ce

qui semble aller de soi

vers la seule destinée objective10

fatale11

que nous présentent12

nos parents, nos aïeux13

dès la première bouffée d’air

 

Allée du pourquoi pas14

se donner du bel air

se donner15 un genre

histoire de rire, mais16 auquel17

on ne croit pas pour18

contrôler les portes fermées

 

Allée du pourquoi pas

où aucune innovation19

semble aller de soi

aucune porte grand-ouverte

paradoxe de fermeture

allée du20 contre quoi s’appuyer

n’importe quoi à briser21

invitation au vol, à

l’effraction, au viol

tout ce pourquoi pas semble

inviter à l’ouverture

eh bien allez-y     laissez-vous

aller à vos envies qui

se présentent

sauf que cette allée ne

présente rien qui fasse

envie sauf celle

d’obtempérer et de briser

le tabou et de donner

raison à ce pourquoi pas

et se donner effectivement

du bel air à respirer

créer des ouvertures

pour faire circuler

l’air librement

en brisant ses portes

ses gueules22 qui ne

semblent pas vouloir s’ouvrir

des filles de l’air, des gars

de chair ouverts par tous les

pores

à la promenade

du pourquoi pas

de l’échange à fleur de peau

à fleur de mots qui

danse joyeusement dans(sons)23

la douce musique de l’extase24

allez pourquoi pas

mais25 ces portes, ces gueules

toutes sémantiquement fermées26

au signifiant

comme27 une méfiance à cette

mort trop explicite

se préparant au pire

inéluctable28

toute forteresse29

est une invitation à la

franchir

révérence irrévérencière30

une suspicion

une avarice

varice boyau ferment du tambour31

d’une corne d’abondance

prête à saigner comme32

un ballon de baudruche

aussi boyauté.33

 

nota bene

1. ce poème est écrit à l’encre bleue dans la moitié inférieure de la cinquante-neuvième page et la totalité

des quatre suivantes d’un carnet de notes à spirale portant le logo “rfi”, offert à P. Vianna le 2 mai 2015

lors de sa participation à une émission sur les ondes de Radio France Internationale ;

ce carnet, au format 13 cm x 14 cm, contient 96 pages lignées, soit 48 feuilles, de couleur blanche,

entre deux couvertures en papier cartonné plastifié, l’une aux carrés multicolores, l’autre rouge, la deuxième et la troisième de couverture étant blanches ;

outre dix-sept poèmes et les embryons des poèmes numérotés 46, 47 et 128 dans la section Les autres poèmes d’Éric Meyleuc de Poésie pour tous,

ce carnet de notes contient des réflexions diverses, des aide-mémoire, des notes personnelles, des notes prises à partir de lectures,

le tout écrit, entre, probablement, notre retour d’un séjour à Valencia (Espagne) du 10 au 14 juin 2016 et, sans aucun doute, le 17 mars 2017,

date d’un relevé de tension artérielle figurant dans la quatre-vingt-onzième page du carnet, dont les cinq dernières pages sont restées vierges ;

le poème que nous transcrivons ici n’est pas daté ;

toutefois, il est postérieur au 23 juillet 2016, date indiquée par le poète pour l’écriture du poème numéroté 47

dans la section Les autres poèmes d’Éric Meyleuc de Poésie pour tous, mentionné ci-dessus, dont l’embryon figure

dans la cinquante-cinquième page du carnet, et antérieur à une note mentionnant la date le mercredi 10 Août 2016,

qui figure dans le premier tiers de la soixante-quatrième page du carnet et qui porte sur le film

Les grandes ondes (À l’ouest), de Lionel Baier, que nous avons regardé ce soir-là sur Arte ;

nous pouvons donc supposer que le poème transcrit ici a été écrit entre les deux dernières dates indiquées ;

la moitié supérieure de la cinquante-neuvième page est occupée par la fin d’une série de notes sur un livre que lisait le poète

et qui commencent à la cinquante-sixième page du carnet ;

notons enfin que dans le manuscrit, les six derniers vers de la transcription ci-dessus

sont bordés à gauche de quelques traits irréguliers

2. dans le manuscrit, comme est, comme souvent, abrégée en un “c” surmonté d’un accent circonflexe

3. dans le manuscrit, mais est, comme souvent, abrégée en ms

4. dans le manuscrit, de est écrit au-dessus de la première ligne de la page, légèrement de biais en montant,

en commençant au-dessus de l’espace entre l’absence et chemin (cf. la note 7 ci-dessous)

5. dans le manuscrit, car est écrit à la ligne suivante, mais le mot est suivi d’une flèche

dont la pointe se situe juste avant tout (cf. les notes 6 et 7 ci-après)

6. dans le manuscrit, tout est, comme souvent, abrégée en tt

7. il semblerait que, dans un premier moment, ce vers, le premier de la soixantième page du carnet de notes,

était chemin tout [abrégé en tt] tracé, mais qu’ensuite le poète a ajouté en début de vers

l’absence de (cf. la note 4 ci-dessus) puis car (cf. la note 5 ci-dessus)

8. il semblerait que les mots qui nous ont été écrits après l’ajout indiqué dans la note suivante,

c’est-à-dire que dans un premier temps, le poète avait écrit du rail invisible / qui nous mène

9. dans le manuscrit, ce vers est écrit dans l’interligne supérieur et dans la marge de gauche, sur deux lignes

10. dans le manuscrit, ce vers et les quatre suivants sont écrits dans la marge de gauche, sur douze lignes,

la première se plaçant à la hauteur de l’interligne qui précède le vers main courante

et la dernière à la hauteur du vers qui, dans le manuscrit, suit qui semble aller de soi (cf. la note 14 ci-après)

11. dans le manuscrit, le mot fatale semble avoir été ajouté dans l’interligne inférieur, après le mot objective

12. dans un premier mouvement, il semblerait que le poète avait écrit

que / l’on / se présente / comme [abrégé en un “c” surmonté d’un accent circonflexe] / choses,

mais qu’en suite il a barré les mots l’on, se, comme et choses,

 pour écrire, à gauche des mots l'on barrés, le mot nous et continuer le texte selon la transcription que nous donnons ici,

en oubliant de transformer présente en présentent ; nous corrigeons donc

13. dans le manuscrit, les mots nos aïeux semblent avoir été ajoutés dans un second temps

14. dans le manuscrit, ce vers et les cinq suivants, qui semblent avoir été écrits après que le premier jet du poème eut été terminé,

figurent dans le dernier tiers de la soixante-treizième page du carnet de notes, après la fin du poème ;

ils sont précédés d’un astérisque, alors qu’un autre astérisque, placé dans la soixantième page, avant les vers

Allée du pourquoi pas / ou aucune innovation,

indique l’endroit où ils doivent être insérés (cf. également la note 10 ci-dessus)

15. dans le manuscrit, dans ce vers, les mots se donner sont remplacés par des guillemets placés en dessous du mot donner du vers précédent

16. dans le manuscrit, mais est, comme souvent, abrégée en ms

17. dans le manuscrit, auquel est très nettement écrit au masculin, ce qui signifie que le poète a voulu ainsi

accorder le relatif à un genre, donc “se donner un genre / mais auquel on ne croit pas”

18. pour est une lecture quelque peu conjecturale, mais, compte tenu du sens, nous n’avons pu lire autre chose

19. innovation est une lecture en partie conjecturale

20. dans le manuscrit, du est écrit dans l’interligne inférieur, de biais en montant, entre les mots allée,

peut-être ajouté dans un second temps, car il est écrit avec un décalage à gauche, et contre

21. briser est une lecture en partie conjecturale ; peut-être pourrait-on lire friser, voire penser, mais le sens de la suite du poème nous a conduit à opter pour briser

22. gueules est une lecture en partie conjecturale, mais fondée sur la reprise du même mot douze vers après, dans une configuration semblable

23. dans le manuscrit, dans(sons) est écrit exactement ainsi, probablement pour créer un effet oral d’ambiguïté

24. dans un premier temps, le poète avait écrit la douce extase musicale, puis il a barré l’adjectif musicale

et a écrit dans l’interligne inférieur les mots musique de l’, délimités par une coche

dont la pointe est placée entre les mots douce et extase

25. dans le manuscrit, mais est, comme souvent, abrégée en ms

26. dans un premier temps, le poète avait écrit sont hermétiquement fermées / en puis, sans doute immédiatement,

il a barré les mots sont et hermétiquement dans le premier de ces deux vers, ainsi que en dans ce qui était le début du deuxième,

a écrit toutes avant sont barré et, à la suite de en barré, il a écrit le mot sémantiquement, en le surmontant d’une sorte d’accolade très étirée,

comme pour indiquer que cet adverbe devait remplacer celui qui avait été barré et il a écrit à la suite au / signifiant,

allant à la ligne probablement en raison du manque de place ; peut-être pourrait-on lire aussi

toutes fermées /sémantiquement au / signifiant,

mais notre lecture nous semble plus adaptée au sens du texte

27. dans le manuscrit, comme est, comme souvent, abrégée en un “c” surmonté d’un accent circonflexe

28. dans un premier mouvement, le poète avait écrit qu’ils semblent, puis il a barré ces mots et a écrit à la suite inéluctable.

29. dans un premier temps, le poète avait écrit une forteresse n’est faite que / pour être forcée ne peut /

que susciter haine [ce dernier mot résulte d’une lecture en partie conjecturale],

puis il a barré tous ces mots à l’exception de forteresse

et a ajouté devant celui-ci le mot toute, abrégé, comme souvent, en tte

30. dans le manuscrit, ce vers est écrit sur deux lignes dans la marge de gauche, de biais en montant,

à la hauteur des vers qui vont de est une invitation à la à une avarice, sans qu’aucun trait ou aucune flèche n’indique où ils doivent être placés ;

nous avons choisi de les transcrire ici en fonction du sens général du poème ;

par ailleurs, la présence de l’accent grave sur la dernière syllabe du mot irrévérencière ne permet pas de lire autrement

ce néologisme que, sans doute pour des raisons de sonorité, le poète a préféré au mot courant “irrévérencieuse”

31. dans un premier temps, le poète avait écrit

une varice une [ce dernier mot est une lecture conjecturale] corne d’abondance / qui,

puis, probablement dans le même mouvement, il a barré les deux occurrences du mot une,

a écrit dans l’interligne supérieur, au-dessus des mots une corne, barrés, et d’abondance,

les mots boyaux ferment / du tambour, le premier presque en ligne droite,

les des autres, de biais en montant sur deux lignes ;

il a ensuite écrit d’une [lecture conjecturale] corne sous les mots une corne barrés ;

enfin, il barré qui et a écrit à la suite prête à saigner comme (cf. la note suivante)

32. dans le manuscrit, comme est, comme souvent, abrégée en un “c” surmonté d’un accent circonflexe

33. dans un premier temps, le poète avait écrit boyautés et, puis il semble avoir ajouté le mot ainsi en début de vers,

car il est décalé par rapport à l’alignement des vers précédents et est écrit par-dessus

la partie inférieure d’un des traits signalés à la fin de la note 1 ci-dessus,

et avoir barré le “s” final du deuxième mot, qui semble avoir été transformé en un point ;

le poète n’a pas barré le et, ce qui nous a semblé le résultat d’un oubli ;

nous ne l’avons donc pas transcrit dans le corps du poème

horizontal rule

éric meyleuc

inédit

© ayants-droit d'Éric Meyleuc

horizontal rule

Retour en haut de la page                                                                                                                                                                           Poème précédent Poème suivant
Bienvenue ] Sommaire de la section ] Sommaire général ] Les nouveautés ] Agenda ] Poèmes du mois ] É. Meyleuc et son œuvre ] P. Vianna et son œuvre ] Poèmes divers ] Poèmes très courts ] Acrostiches ] Poèmes et images ] Poèmes graphiques ] Poèmes dits ] Poèmes en musique ] Poèmes et sculptures ] Poèmes en vidéo ] Des sites à visiter ] Contact ]

Les textes, les sons et les images qui figurent dans les différentes pages de ce site sont protégés par les lois nationales et les conventions internationales en vigueur. Leur reproduction par quelque moyen que ce soit demeure soumise à l'autorisation de l'auteur. Selon les normes et usages habituels, les courtes citations à objectif pédagogique et non commercial sont autorisées à condition que les sources soient clairement indiquées

Ce site est optimisé pour le navigateur Mozilla Firefox sur un écran plat 19"
avec "taille du texte" ("text size") réglée à “moyenne" ("middle") dans le menu "affichage" ("view")
Pour toute question ou tout problème concernant ce site web, envoyez un courrier électronique à
pvianna@free.fr
en cliquant sur l'adresse ci-dessus si vous utilisez "outlook express" ou sinon à partir de votre messagerie habituelle
© Pedro Vianna                                                    dernière mise à jour : 15 août 2024