coup et
contrecoup
la chaîne au
cou
l’exploitation tire son coup
met bas le
coût de toute une vie1
enrôlée
piétinée
souillée
esseulée
vidée
en trois
roulements de tambours
deux
essorages2
prend la
tasse
pauvre vie
mise au
tapis
remisée
enroulée
camisolée de
bière
bien tassée
six coups de
poing sous terre
hélas !
voyez -vous
pas assez
d’hygiène
des artères
à bout de souffle
un peu trop
boulimiques
bien trop
ivrognes3
beaucoup
trop enfumées
l’enfumage
des lobotomiseurs médiatiques
oui !
la médecine
a mal au dos
de tant de
fardeaux
ces phares
sans reflet
lanceauréolés du silence machinal des bruyants êtres automates4
échec aux
maths
misons sur
l’amour5
nota bene
la version ci-dessus est le
dernier état du poème que nous connaissons ;
elle figure dans un fichier Word du
28 janvier 2017 (V4),
et est celle parue dans Poésie pour tous
il existe cependant trois versions
précédentes toutes portant à la fin
la même date : 23 juillet 2016
;
ces trois versions antérieures figurent dans des
fichiers Word
du 13 août 2016 à 15 h 21 (V1),
du 13 août 2016 à 15 h 48 (V2),
du 2 janvier 2017 (V3)
ci-après, nous
indiquons les variantes de ces
versions précédentes
1. dans V1, ce vers et les quinze autres qui le suivent se réduisent à
mettre bas le coût de toute une vie / mise en carpette / piétinée /souillée
avant d'être mise au tapis / ko
le poème continuant à l'actuel vers n° 20, hélas !
2. dans V2, ce vers et le suivant n'en font qu'un, que nous lisons ainsi : 2
essorages et après avoir pris la tasse
dans V3, ces vers se lisent : et 2 essorages / la tasse en prime
(d'assurance)
3. dans V1, nous lisons alcoolisées au lieu de ivrognes
4. dans V1, V2 et V3, ce vers est découpé en deux que nous lisons ainsi :
lances auréolées du silence machinal / des êtres automates
5. dans V1, ce vers n'existe pas
éric meyleuc
23 juillet 2016
paru dans Poésie pour tous
du 15 février au 14 mars 2017
© ayants-droit d'Éric Meyleuc
