Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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Il était une fois1 dans l’infinissable grand2 univers un bonhomme vert perdu dans cette immensité sans savoir où aller Il rencontra, alors, à cet instant, oh miracle notre petite sphère bleue qui ne l’était plus tellement, bleue à vrai dire se trouvant devant un obstacle que constituait une imperméable barrière de satellites qui calfeutrait (bien au chaud)3 notre petite mère et4 obstruait l’arrivée de la lumière et à tel point qu’elle ne laissait rien transparaître5 mais qui ne changeait rien6 à l’image de ce homeland stagnant qui tenait place d’atmosphère où il n’était possible de7 circuler sans se munir de lunettes à infra-rouge on s’y serait cru dans un aquarium à poisson rouge dont l’eau (eau croupie)8 n’aurait pas été changée depuis des lustres sauf qu’ici, sur notre pauvre mais encore jeune planète, les poissions rouges n’existaient plus ni aucune autre faune ni flore qu’on dirait devenue halophile9 ce qui semblait difficilement10 imaginable vu que, en fait d’océan, n’existait plus que cette fange hideuse et nauséabonde dans laquelle on ne pouvait que s’engloutir11 sans espoir d’en refaire surface12 c’était13 vraiment pas le moment qu’un connard venu d’on ne sait où vienne rajouter sa vertueuse merde à tout ce bourbier non mais ! désespoir par tant de peine perdue la survie14 n’en pouvait plus de tant d’ingratitude15 après tant de distance parcourue
nota bene 1. ce poème est écrit à l’encre noire, avec quelques modifications au feutre fin rouge et au feutre fin bleu, sur le recto et le verso d’une feuille blanche issue d’un carnet de notes au format 12,3 cm x 18,7 cm ; il fait partie d’un ensemble de quatre poèmes qui figurent sur cinq pages (trois feuilles : trois rectos et deux versos) consécutives dudit carnet (voir dans la présente section les poèmes 56, 57, 58) ; cet ensemble est surmonté de la note « Poèmes retrouvés ; livre Comment … déjà ? JL Bory offert en 1992 » ; il s’agit de BORY, Jean-Louis et HOCQUENGHEM, Guy ; Comment nous appelez-vous déjà ?, paru en 1977 ; n’ayant pas (encore) retrouvé le livre, peut-être mal classé dans notre bibliothèque, ni les originaux, nous ne savons pas si, au moment de la transcription, les originaux de ces poèmes ont été modifiés ; néanmoins, nous avons bien entendu gardé les corrections d’orthographe faites par l’auteur lui-même, nous avons procédé à certaines qui lui avaient échappées et, dans les notes ci-après, nous indiquons les modifications que l’auteur a apportées au texte après l'avoir transcrit ; compte tenu de la note du poète, nous pouvons raisonnablement supposer que les quatre poèmes ont été écrits au début des années 1990 ; en raison de certaines dates qui figurent sur des pages du carnet de notes, nous pouvons affirmer que la transcription a été faite entre 2007 et 2011 2. dans la transcription, grand est abrégé en gd 3. les parenthèses semblent avoir été ajoutées après la transcription, mais avec le même stylo noir 4. dans la transcription, une double flèche, à gauche du texte, pointe sur les et qui finissent ce vers et le suivant 5. après la transcription, le poète a réécrit par-dessus, à l’identique, mais au feutre fin rouge tous les mots du vers, sauf le dernier qu’il a barré, pour écrire à la suite, toujours au feutre rouge, transparaître 6. dans la transcription, ce vers et le suivant se lisaient mais qui ne changeait rien au / homeland glauque qui stagnait ; ensuite, il semblerait que le poète avait écrit, au stylo noir, dans l’interligne inférieur, au début du second de ces vers à ce puis, au feutre fin rouge, il a barré ces deux mots pour écrire, toujours en rouge, à l’image de ce ; il a également barré glauque puis, en dessous de stagnant, il a écrit les mots et glauque, qu’il a ensuite barrés 7. on pourrait aussi lire d’y circuler ; le “y” étant redondant, nous avons choisi la forme de circuler 8. dans la transcription, dans un premier temps les mots eau croupie figuraient à la fin du vers suivant, après depuis des lustres ; les parenthèses ont manifestement été ajoutées après la transcription et, au-dessus de ces mots, le poète a mis un point d’interrogation d’où part une flèche dont la pointe se place entre l’eau et n’aurait dans le vers précédent 9. ce vers est conjectural, car le seul mot clair est halophile ; dans la transcription, ce vers commençait par halophile ou alors ce mot était seul et terminait le vers précédent ; le fait est que, dans le texte dont nous disposons, il est suivi d’un mot court illisible puis de deux autres que l’on pourrait lire dirait devenue et une flèche, dans l’interligne inférieur part du milieu du mot halophile et pointe vers la fin du vers, ce qui explique notre conjecture pour la lecture de ce vers 10. dans la transcription, ce vers et le suivant sont soulignés par de petits traits intermittents au feutre fin rouge 11. dans la transcription, il était écrit s’y engloutir, mais le poète a ensuite mis le “y” entre parenthèses rouges 12. après la transcription, le poète avait écrit au feutre fin bleu, juste après surface, les mots continuum de sables mouvants, qu’il a ensuite barrés avec le même feutre 13. notons le changement de ton, le passage à une forme orale omettant le “ne” et qui annonce le style de la suite 14. survie est une lecture conjecturale 15. dans la transcription, on lisait plus tant de déconneurs d'ingratitude, mais ensuite le poète a barré les mots de déconneurs éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc Retour en haut de la page |
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