Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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ils baissaient la tête1 avec cette peur d’être fouettés par le sort de leur vie dont leur crise2 faisait peur à leur tête ils tournaient en rond dans leur désespoir là3 une tête devenait4 dépressive sinon on la coupait on faisait en sorte qu’elle disjoncte Tous enfermés dans5 leur6 En fait c’est moi7 qui ai peur d’être mis au rancart il s’accrochait8 à ce qu’il ne9 voulait pas perdre des semblants de conforts bien précaires sûr de10 trouver ce moyen sans rien dire à personne la tête sur les épaules surveillant du coin du regard le voisin
regardez votre conscience11 essayez de vous regarder dans votre miroir y arrivé12 plongez dans13 vos pupilles de crapaud14 votre nerf optique votre cerveau qui mène15 au cœur le cœur de votre conscience bien enfouie
nota bene 1. ce poème est écrit (orientation portrait) à l’encre noire sur la face et le dos d’une enveloppe usagée au format (paysage) 22,7 cm x 14,2 cm, qui avait contenu un courrier administratif de l’Université où travaillait le poète ; cette enveloppe a été ouverte sur trois côtés, le supérieur et les latéraux formant ainsi un feuillet ; le cachet de la poste porte la date 21.11.17, ce qui indique le terminus post quem de l’écriture du poème ; en outre, sur le dos de l’enveloppe, après la fin du poème et séparée de ce dernier par des traits courbes formant une figure irrégulière, le poète avait écrit et encadré une note : ophtalmologue prendre R.V ; ce rendez-vous avait été ensuite pris pour le 16 février 2018, qui, vraisemblablement, est le terminus ante quem de l’écriture du texte ; notons que les douze premiers vers du poème écrits sur la face de l’enveloppe ainsi que tous ceux écrits sur le dos sont bordés à gauche d’un trait irrégulier qui s’ajuste au début des vers ; en outre, les vers écrits sur dos de l’enveloppe sont en plus bordés à droite d’un trait irrégulier qui s’ajuste à la fin des vers ; sur le côté face, le poète a tracé des liges verticales et horizontales tout au long du bord inférieur de l’enveloppe, donc à gauche du texte ; sur le côté dos, à droite et au milieu du texte, une sorte de cône horizontal dont le sommet est tourné vers l’extérieur a sa partie supérieure remplie de traits parallèles à la base, alors que sa partie inférieure encadre ce qui semble être le titre d’un livre (La déesse blanche), écrit dans le sens perpendiculaire à celui du poème ; écrit dans le même sens mais en dessous du cône, figure ce que nous lisons H. Greeve, alors que l’auteur de l’ouvrage mentionné ci-dessus est Robert Graves ; cela fait donc penser à une note prise après l'écoute d'une information à la radio 2. dans un premier temps, le poète semble avoir commencé à écrire qui n’en, puis, sans doute immédiatement, il a barré ces mots, a écrit juste avant et légèrement en-dessous ce que nous lisons crise et a continué le vers tel que nous le transcrivons, la forme verbale étant clairement écrite au singulier ; crise est une lecture en partie conjecturale, car on pourrait éventuellement lire vécu, voire vie, mais la répétition du mot vie nous semble ici à exclure 3. là est une lecture conjecturale ; peut-être pourrait-on lire par, ce qui demanderait alors que l’on lise ensuite devenant (cf. la notre suivante) 4. devenait est également une lecture conjecturale ; peut-être pourrait-on lire devenant, ce qui demanderait alors que l’on lise ensuite par en début de vers (cf. la notre précédente) 5. dans le manuscrit, dans est, comme souvent, abrégé en ds 6. manifestement, il manque un mot ici ; on pourrait penser que le poète aurait pu écrire tête, peur, vie ou tout à fait autre chose, mais ce ne sont là que des hypothèses… 7. dans le manuscrit, ce vers et les deux suivants sont écrits dans un sens perpendiculaire à celui du texte principal, à sa droite, sur trois lignes tournées vers l’intérieur et qui se terminent à la hauteur du vers qui suit ; il nous est impossible de savoir si le poète avait l’intention de rattacher ces trois vers au poème et, le cas échéant, où il aurait souhaité les placer ; nous avons donc fait le choix ici de les décaler à droite à peu près à la hauteur où ils se trouvent dans le manuscrit et de les faire pivoter de 90 degrés dans le sens contraire à celui des aiguilles d’une montre, de manière à faciliter leur lecture; par ailleurs, au-dessus de ces trois vers, écrits dans le même sens, nous lisons le mot putassier, qui pourrait être au pluriel, mais qui, en tout état de cause, nous semble ne pas faire partie du poème, même si l’on peut, nous semble-t-il, établir un lien indirect entre le mot et le sens général du poème 8. nous constatons ici un passage au singulier de la troisième personne, un changement dont l’écriture assez nette des pronoms personnels et des désinences verbales ne permet pas de douter 9. dans le manuscrit, ne est réduit à un simple “n” 10. au lieu de ce, on aurait pu lire le, mais, outre le fait que la première lettre du mot ressemble très peu à l’une des formes du “l” du poète, le aurait en toute rigueur demandé que l’on écrive d’en ou alors que l’on ait un complément à moyen dans le vers suivant, ce qui ne figure absolument pas dans le manuscrit 11. à partir d’ici, le texte est écrit sur le dos de l’enveloppe 12. dans un premier temps, le poète avait commencé ce vers par si vous, des mots qu’il a barrés, sans doute immédiatement, car nous lisons nettement le dernier mot du vers comme un participe passé 13. dans le manuscrit, encore une fois dans est abrégé en ds 14. les mots de crapaud sont écrits dans l’interligne inférieur, commençant en dessous du “u” de pupilles ; manifestement ces mots ont été ajoutés après que le poète eut bordé le texte comme indiqué dans la note 1 ci-dessus ; cela semble d’autant plus évident que, dans le manuscrit, à l’exception de ces deux mots, ce vers et le suivant ont été réécrits par-dessus à l’identique avec le même stylo qui a servi a écrire le poème 15. dans un premier temps, le poète avait écrit qui vous mène / à votre cœur, puis il a barré vous dans le premier de ces deux vers, ainsi que à votre dans le deuxième, et écrit au en dessous de ces deux derniers mots éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc Retour en haut de la page |
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