Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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l’éternité1 Tous à mes pieds Gloire au dieu guerrier des souffrances engendrées2 de sa puissance destructrice dominatrice3 personne n’est à tes pieds4 il n’y a que vengeurs rebelles5 c’est toi qui es à terre (sangsue vidé6 de ton) leurre stérile et fossilisé dans ta propre armure en un musée des7 horreurs pour l’éternité8
sangsue de l’humanité9
nota bene 1. ce poème est écrit à l’encre bleue sur le recto d’une feuille issue d’un bloc-notes au format 10,2 cm x 14,4 cm, aux pages de couleur crème claire contenant surtout des notes sur des voyages et des réflexions personnelles, le tout ayant été écrit en 2010 et 2011 selon certains textes datés ; nous pouvons donc supposer que ce poème a été écrit au cours de cette période ; le verso de la feuille est vierge ; par ailleurs, les mots l’éternité sont réécrits par-dessus, à l’identique, mais à l'encre noire ; probablement le poète envisageait ces mots comme un titre, ce qui est l’interprétation que nous avons retenue ; cette hypothèse est renforcée par le fait qu’entre ces mots et la ligne d’écriture suivante (Tous à mes pieds) il y a, tracée à l'encre noire, une sorte de double bordure irrégulière qui entoure des mots qu’il est impossible de lire tant ils ont été barrés par des traits bleus multiples dans tout les sens 2. il semblerait que, dans un premier temps, ce vers était simplement bien peu glorieux et que, dans un deuxième temps, le poète aurait ajouté, de biais en montant, la conjonction que entre bien et peu, puis écrit en fin de vers par tant de souffrances, ce dernier mot, faute de place, étant écrit de biais en montant et le vers devenant ainsi bien que peu glorieux par tant de souffrances ; dans un troisième temps, le poète a ajouté en début de vers le mot Gloire, qui, par rapport aux autres vers, est décalé à gauche, a barré tous les autres mots sauf souffrances, a écrit dans l’interligne supérieur au dieu guerrier et a ajouté avant le mot souffrances l’article des et après le même mot l’adjectif participial engendrées, écrit parallèlement au bord droit de la page, donnant ainsi au vers la forme que nous transcrivons ici ; l’ordre des modifications que nous avançons est forcément conjectural 3. ce vers est écrit sur quatre lignes de biais et légèrement en courbe au-dessus, à la fois, de la fin de la partie écrite en ligne droite du deuxième vers et des mots souffrances engendrées qui terminent ce second vers ; dans un premier temps, cet ajout était de sa puissance / destructrice / et des souffrances, puis le poète a barré ces trois derniers mots et écrit en dessous dominatrice, donnant ainsi la forme “définitive” à ce que nous lisons comme le troisième vers du poème 4. dans le manuscrit, tous les mots de ce vers sont réécrits par-dessus, à l’identique 5 la lecture de ce vers est très conjecturale ; par ailleurs, à la fin du vers, il y a deux mots barrés, qui pourraient être bien organisés ou très organisés 6. le mot sangsue étant du féminin, on s’attendrait à la forme “vidée” ; probablement comme pour fossilisé au vers suivant, le poète a voulu accorder l’adjectif avec dieu guerrier, puisque c’est lui qui est vidé de son leurre stérile ; cela est d’autant plus plausible que la mise entre parenthèses des mots sangsue vidé de ton pourrait indiquer que le poète envisageait la suppression de ces mots ; toutefois nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse d’un manque d’attention qui aurait été corrigé à la relecture et à la frappe du poème… 7. dans un premier temps le poète avait écrit et destructeur / fossilisé en un musée des / horreurs pour l’éternité, puis il a barré le mot destructeur, laissant et / fossilisé en un musée des / horreurs pour l’éternité ; ensuite, il a écrit les mots dedans [lecture conjecturale] ta propre armure et enfin il a barré ce que nous lisons dedans et écrit dans juste au-dessus, le vers prenant alors la forme que nous avons reproduite ici 8. dans le manuscrit, après ce vers, à la ligne suivante le vers ta seule gloire est barré de deux traits horizontaux 9. dans le manuscrit, ce vers est écrit dans le sens perpendiculaire à celui du reste du texte dans la marge de gauche occupant toute la longueur du poème, hors le titre ; cela semble voulu car il reste de la place en fin de page ; en outre, ce vers paraît avoir être ajouté en dernier, car il est clair qu’il est postérieur à la forme “définitive” du deuxième vers, la dernière syllabe du mot sangsue remontant pour ne pas chevaucher le “G” du mot Gloire ; dans le doute, nous avons choisi ici de transcrire ce vers à la fin du poème, après un espace relativement important éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc Retour en haut de la page |
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