vie
déchaînée
au faîte de
l’imprévu enragé
meute surgie
de l’abandon
ce néant
humain
chiens
errants dans l’attente d’un sifflement familier
l’appel au
repas quotidien
qui ne sera
plus donné
trahison des
hommes qui se trahissent eux-mêmes
pauvres
vagabonds en méfiance
prêts à
mordre
canines
dehors museau retroussé
grognements
hargneux
échos à la
nature sauvage du sincère grondement souterrain
rouge de
colère
dans l’œil
objectif des apparences trompeuses1
personne ne
s’alarme aux balcons consolés de mascarons
mascara d’un
temps qui coule en mascarades
dans le vide
figé en grimaces d’absence de résolution2
torpeur
corps (é)perdu
qui s’immole
au corps vivace de l’impromptu
qui tempête
secoue
érupte
dispense
ses torrents
incandescents et frondeurs3
nota bene
la version ci-dessus est le
dernier état du poème que nous connaissons ;
elle figure dans un fichier Word du
10 juillet 2017 (V5)
il existe cependant quatre versions
précédentes toutes portant à la fin
la même date :
31 mai 2015
sans qu'il y figure la mention
souvenir de Sicile (Etna)
ces quatre versions figurent dans des
fichiers Word
du 3 juin 2015 (V1),
du 10 juin 2015 (V2), celle parue
dans Poésie pour tous
du 21 août 2016 à 15 h 35 (V3)
du 21 août 2016 à 23 h 14 (V4)
ci-après, nous
indiquons les variantes de ces
versions précédentes
1. dans V1, V2, V3 et V4, le mot dans ne figure pas au début de ce
vers
2. les trois vers qui suivent sont différents dans les trois premières versions
dans V1, on lit, en en seul vers : dans le vide figé qui s'abandonne
volontiers au corps vivace de l'impromptu
dans V2, on lit, en trois vers : torpeur qui s’immole / corps perdu / au
corps vivace de l’impromptu
dans V3, ont lit, en trois vers :
torpeur qui s’immole / corps (é)perdu / au corps vivace de l’impromptu
3. dans V3, on lit : ses torrents (mascarets) incandescents et frondeurs
dans V4, on lit : ses mascarets incandescents et frondeurs
éric meyleuc
31 mai 2015
souvenir de Sicile (Etna)
paru dans Poésie pour tous
du 15 juin au 14 juillet 2015
© ayants-droit d'Éric Meyleuc
