Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
La rubrique Poèmes du mois de ce site créé le 14 avril 2001 a déjà publié 2 448 poèmes de 176 poètes de 31 origines nationales, sans compter ceux de P. Vianna Et la fête continue ! Bonne navigation ! pour accéder directement à l'ensemble des recueils de P. Vianna (texte intégral au format ".pdf") cliquez sur RECUEILS (PDF) ET RÉFÉRENCES DE PUBLICATIONS DE P. VIANNA ET DE É. MEYLEUC et pour connaître ses prochaines activités artistiques cliquez sur |
Désolé Jaurès*1 oui nous sommes tous frères de2 l’humanité tant aiméenous la couvons de toute notre pénétration 3viol permanent mis au goût du jour4 actualisant joyeusement le passé au présent c ’en est touchant non5mais ça va pas oh 6hey arrête de nier on ne peut pas être plus frères 7je dirais même il m’aime tu m’aimes je m’aime 8frères de sang qui dégouline de toute sa barbarie atavique frères de cette humanité que nous n’incarnons point 9bien au contraire nous la travestissons en gloire argent profit appropriation exploitation domination autorité obéissance humiliation violence guerre destruction extermination fiers frères de cette effigie galvaudée10 à la puissance dix des commandements fiers frères satyres d’une inconnue à découvrir qu’ils couvrent de ridicule se donnant en spectacle une humanité à l’élégance propre aux gorets11 non pardon12 pourquoi insulter ces pauvres bêtes appelons un chat un chat propre aux humains pure souche 13oui 14des humains de tradition qui 15rompus au compromis face à la mort pendus à la mort de l’amour face à l’amour de la survie 16face à l’amour de l’immortalité pour laver l’humiliation de leur frustration 17la honte de leur impuissance complaisante et intéressée se vautrent allègrement dans la lâcheté de leurs insultes stigmatiques sale pd 18sale enculé sale putain sale nègre sale métèque sale bicot sale youpin sale manouche j’en passe et des meilleurs que ceux qui ne sont pas dans la liste veuillent bien nous en excuser braves humains pressurisés en mode mineur 19qui se pressent à l’auge de l’idolâtrie oh nos bons maîtres fouettards détenteurs des pouvoirs des honneurs 20des paillettes accrédités par irresponsabilité 21et crédités au prix de notre aliénation mais comment se fait-il que nous soyons frères avec ceux-là mêmes il m’aime tu m’aimes je m’aime 22qui nous regardent (mirent) toujours de haut23que nous regardons (admirons) toujours de bas 24tiens donc 25l’humanité enfin découverte de son inconscience26 oui et quelle conscience qu’ils sont bien nos frères de sang 27ces potentats de droit d’eux-mêmes il m’aime tu m’aimes je m’aime 28que tout contrits de nous-mêmes il m’aime tu m’aimes je m’aime 29nous portons en procession au lieu de les bannir les mettre au banc 30 de l’humanitéminute papillon 31il faudrait déjà qu'on l’ait complètement découverte tout reste à faire la conscience c’est le point de départ l’humanité reste à naître32 non à inventer non à imaginer c’est dire nous ne sommes mê… pas capables de la rêver l’humanité * nous en sommes toujours au même point Jaurès « l’humanité n’existe point encore ou elle existe à peine » (citation tirée de l’éditorial fondateur du journal L’Humanité daté du 18 avril 1904.33
nota benela version ci-dessus est le dernier état du poème que nous connaissons ;elle figure dans un fichier Word du 24 août 2011 à 17 h 46 (V5) il existe cependant quatre versions antérieures figurant dans un fichier Word du 12 octobre 2010 (V1), dans un fichier Word du 22 novembre 2010 (V2), dans un fichier HTML des archives de Poésie pour tous du 15 mai au 14 juin 2011 (V3), dans un fichier Word du 24 août 2011 à 16 h 02 (V4) à la fin des cinq versions, figure la mention temporelle 9 septembre 2010 dans les notes ci-après, nous indiquons les variantes des quatre versions précédentes 1. dans V1 et V2, le titre et a fortiori l'appel de note ne figurent pas ; dans V3, le titre figure, mais sans l'appel de note, celui-ci et la note correspondante n'apparaissant que dans V4 2. dans V4, on lit en au lieu de de 3. dans V1 et V2, ce vers était : nous l’incarnons avec une telle plénitude ; dans V3 et V4, il était : nous l’incarnons de toute notre plénitude 4. dans V1 et V2, ce vers ne figure pas ; dans V3 et V4, il était : mise au goût du jour (viol permanent mis a donc remplacé mise) 5. dans V1 et V2, non ne figure pas, le vers étant c'en est touchant 6. dans V1 et V2, on lit non à la place de oh 7. dans V1, après frères, on lit (que nous le sommes actuellement) 8. dans V1 et V2, ce vers se réduit à je dirais même 9. dans V1, V2, V3 et V4, ce vers et les deux qui suivent ne figurent pas ; ils remplacent dans V5 le vers si humanité veut dire 10. dans V1, V2, V3 et V4, ce vers et les cinq qui suivent étaient : alors oui fiers de l’être à la puissance dix des commandements nous sommes tous frères de l’humanité ; dans V4 ce vers se lit : nous sommes tous frères en l'humanité 11. dans V1, V2, V3 et V4 ce vers se lit : que nous étalons à l’aune de l’élégance propre aux gorets 12. dans V1, V2, V3 et V4, ce vers et les deux suivants se réduisent à un seul vers : pardon pour ces pauvres bêtes 13. dans V1, ce vers se lit : comme des humains pure souche 14. dans V1, ce vers ne figure pas 15. dans V1, ce vers est divisé en deux : des humains de tradition / qui 16. dans V1, ce vers et le suivant ne figurent pas 17. dans V1, ce vers et le suivant se lisent, en seul vers : pour laver la honte de leur impuissance complaisante et intéressée 18. dans V1, dans ce vers l'adjectif est au pluriel (sales) et dans les sept vers qui suivent, les adjectifs et les substantifs (sauf celui de l'avant-dernier vers de l'énumération, comme indiqué ci-après) sont tous au pluriel ; en outre on lit sales feuj au lieu de sales juifs 19. dans V1, ce ver se lit : braves humains mineurisés à la seringue (sous perfusion) médiatique 20. dans V1, ce vers et le suivant n'en font qu'un : des honneurs des paillettes 21. dans V1 et V2, ce vers se lit : accrédités de notre entière responsabilité, dans V3 et V4, il se lit : par notre irresponsabilité 22. dans V1 et V2, ce vers ne figure pas 23. dans V1, ce vers se lit : qui nous regardent toujours de haut et dans V3 : qui nous mirent toujours de haut 24. dans V1, ce vers se lit : et que nous regardons toujours de bas et dans V3 : que nous regardons admirons toujours de bas 25. dans V1, le vers commence par une capitale : Tiens donc 26. dans V1, V2, V3 et V4, ce vers se lit : l’humanité aurait-elle une conscience 27. à partir d'ici, V1 ne compte que les quatre vers qui terminent le poème dans cette première version : qu'ils sont bien nos frères de sang ces potentats de droit d'eux-mêmes que nous envions par-dessus tout au lieu de les bannir d'une humanité à inventer que nous ne sommes même pas capables de rêver les notes qui suivent, sauf la dernière, ne concerneront donc que V2, V3 et V4 28. dans V2, ce vers et le suivant se lisent : ces potentats de droit d'eux même que la forme actuelle ayant été introduite dans V3 et maintenue dans V4 et V5 29. dans V2, ce vers se résume à tout contrits de nous-mêmes la forme actuelle ayant été introduite dans V3 et maintenue dans V4 et V5 30. dans toutes les versions, le texte est bien banc, dans un jeu de mots mêlant les expressions “mettre au ban” et "rester sur le banc [de touche]" 31. dans V2, V3 et V4, ce vers et les trois suivants ne figurent pas 32. dans V2, V3 et V4, ce vers se lit : l'humanité à naître 33. dans V1, V2 et V3 cette note ne figure pas éric meyleuc 9 septembre 2010 paru dans Poésie pour tous du 15 mai au 14 juin 2011 in Présence d’Éric Meyleuc – Pedro Vianna La Ruche des Arts Les numéros spéciaux de Plein Sens n° 01 Paris, 2018 © ayants-droit d'Éric Meyleuc
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