Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
La rubrique Poèmes du mois de ce site créé le 14 avril 2001 a déjà publié 2 538 poèmes de 177 poètes de 31 origines nationales, sans compter ceux de P. Vianna Et la fête continue ! Bonne navigation ! pour accéder directement à l'ensemble des recueils de P. Vianna (texte intégral au format ".pdf") cliquez sur RECUEILS (PDF) ET RÉFÉRENCES DE PUBLICATIONS DE P. VIANNA ET DE É. MEYLEUC et pour connaître ses prochaines activités artistiques cliquez sur |
l’Aspidistra :1 je me lève de mon siège où je somnolais me dirige vers la cuisine sous le regard bleu dubitatif d’une paire d’yeux bleus2 dont je ne peux me défaire sauf à quitter la pièce j’arrive dans la cuisine à mon grand soulagement le regard est à l’opposé me tourne le dos
distanciation de l’énoncé3 nécessaire ce qui est différent de mettre de la distance dans4 l’énoncé3
en tout cas c’est effectivement une histoire de regard qui juge et prononce une sentence qui déclare5 raté ou échec ou réussite dans n’importe quel métier6 comment rester indifférent et hors d’atteinte de ce jugement7
Dans les prestations8 le jeune poète est trop sensible à ce regard porté sur lui sentiment de ne pas être considéré sur le même9 plan10 ————————— l’enfumage des horizons enchanteurs11 médiatiques
nota bene 1. ce poème est écrit à l’encre bleue, mais avec deux stylos différents (cf. ci-dessous la note 12), sur deux feuilles issues d’un carnet de notes au format 10 cm x 16 cm, aux pages de couleur blanc cassé ; le poème occupe le recto et le verso de la première feuille et la moitié du recto de la deuxième, le reste de ce recto et le verso de cette dernière feuille ne contenant rien d’autre ; aucune date n’est indiquée ; par ailleurs, l’Aspidistra :, que nous avons ici considéré comme un titre, entouré de traits droits, est écrit par-dessus à l’identique avec le même stylo utilisé pour tout le texte sauf les deux derniers vers ; entre ce mot suivi des deux points et le texte, un dessin aux lignes courbes remplit les quatre centimètres qui le séparent du poème et descend encore pendant trois centimètres le long de ce dernier, dans la marge de gauche ; nous pouvons nous demander si l’Aspidistra : est vraiment le titre du poème ou s'il s'agit d'une note prise à d’autres fins ; s'il s'agit d'un titre, quel lien y aurait-il avec le sujet traité ? ; le mot aspidistra désigne une plante, mais il figure également dans le titre d’un roman de George Orwell écrit en 1936, Keep the Aspidistra Flying, traduit en français par Et vive l'Aspidistra ! ; dans ce roman, cette plante cultivée en intérieur serait le symbole, à la fois, de la médiocrité d’une partie de la société britannique des années 1930 et d’un certain désir de vivre en harmonie avec les autres ; or le poète s’intéressait à Orwell… ; aucun indice ne nous permet de déterminer une période pour l’écriture de ce poème 2. une allusion au regard bleu apparaît déjà dans le poème numéroté 04 dans la section Les autres poèmes d’Éric Meyleuc de Poésie pour tous, mais surtout la référence à une paire d’yeux bleus renvoie certainement à un tableau accroché au-dessus de la cheminée du salon de notre appartement, une référence qui se trouve de façon explicite dans les poèmes numérotés 65 et 169 de la même section de Poésie pour tous ; on peut voir soit ici, soit ici, soit encore ici des photos prises par le poète de ce tableau frappé par des reflets de soleil, ce qui lui avait inspiré les deux derniers poèmes cités 3. dans les deux occurrences, énoncé est une lecture conjecturale 4. dans le manuscrit dans est, comme souvent, abrégé en ds 5. dans un premier temps, le poète avait écrit qui me déclare puis il a barré me 6. lecture très conjecturale ; on pourrait également lire boîte, mais dans ce cas, il faudrait admettre une faute d’accord dans le vers précédent, dans lequel il aurait alors fallu écrire n’importe quelle 7. dans le manuscrit, les mots d'atteinte de ce jugement, sont réécrits par-dessus à l’identique 8. prestations est une lecture très conjecturale 9. dans le manuscrit, même est, comme souvent, abrégé en un “m” surmonté d’un trait 10. dans un premier temps le poète avait écrit pied, un mot qu’il a barré pour écrire plan au début de la ligne suivante, manifestement faute de place à la fin du vers 11. comme le trait qui les précède, ces deux derniers vers sont écrits à l’encre bleue, mais d’un bleu différent de celui qui a été utilisé pour écrire le reste du poème éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc Retour en haut de la page |
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