Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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j’essaie de me rappeler des mots1 comme2 ruminer sa3 rancune et en même4 temps ressasser des choses qui me sont arrivées et que je n’arrive pas à digérer je ressasse le passé5 comme6 si je me reprochais de ne pas avoir agi comme6 j’aurai dû je me reproche mon manque de réactivité7 mon manque d’initiative esprit préoccupé toujours8 absent aux autres9 dans le creux10 sur le désert dunaire de ma main un11 lagon rose de flamand dans12 le désert dunaire de ma main13 rigoles14 (asséchées) cheminées15 par le vent de mon imagination et lui donnant16 un lit de chemin à parcourir17 parcours18 peupler abreuver clapoter raconter19 parcours déjà accomplis20 arrivés à leur terme21 en cours22 à venir
nota bene 1. ce poème est écrit à l’encre noire dans la moitié inférieure de la cent-trente-quatrième page écrite et dans la moitié supérieure de la cent-trente-cinquième d’un livre de notes offert au poète lors du 27e Salon du livre de Paris, en mars 2007 (le pays à l’honneur était l’Inde), au format 13,5 cm x 19,6 cm, relié en « toile Monceau Cachemire sur GTI », contenant 200 pages non lignées (dont six pages de garde et de crédits, deux au début et quatre à la fin), soit 100 feuilles, de couleur blanche, au format 12,7 cm x 18,7 cm, mais dont les deux premières feuilles ont été arrachées probablement avant de servir ; ce livre de notes contient un grand nombre de poèmes, des réflexions diverses, des aide-mémoire, des notes personnelles, des notes prises à partir de lectures, le tout écrit entre la fin de 2010 et le 20 octobre 2014, la presque totalité des textes étant datés ; le dernier texte daté, qui figure dans la cent-quatre-vingt-sixième page écrite du livre, est précédé de la mention le 20/10/2014 ; le poème que nous transcrivons ici n’est pas daté ; néanmoins, d’une part, il est postérieur à une brève note portant sur un court-métrage diffusé sur la chaîne Arte le 23 novembre 2013, laquelle figure dans le dernier tiers de la cent-trente-troisième page du livre de notes, et, d’autre part, il est antérieur à une longue note de réflexion au sujet du film Juste cause d’Arne Glimcher, diffusé sur la chaîne RTL9 le 9 janvier 2014, laquelle va de la cent-cinquante-et-unième page au tout début de la cent-cinquante-quatrième du même livre ; aucun des textes figurant entre ces deux notes n’est daté ; nous pouvons donc, dans un premier temps, situer l’écriture du poème transcrit ci-dessus entre les deux dates indiquées ; mais, par ailleurs, dans le premier cinquième de la cent-quarante-cinquième page du livre de notes, figure l’embryon du poème numéroté 131 dans la section Les autres poèmes d’Éric Meyleuc de Poésie pour tous, lequel est daté par le poète de novembre 2013 ; cela permet de fixer au 30 novembre 2013 le terminus ante quem de l’écriture du poème transcrit ici ; dans la marge de gauche, à la hauteur du huitième et du neuvième vers de notre transcription, est dessiné une sorte de “W” allongé ; un trait droit horizontal sépare le poème transcrit ici du distique numéroté 276 dans la présente section de Poésie pour tous, lequel occupe le deuxième quart de la cent-trente-quatrième page du livre de notes, et un autre trait de même nature le sépare d’une longue note personnelle, politique et sociale qui occupe la moitié inférieure de la cent-trente-cinquième page, ainsi que les deux pages suivantes et le premier tiers de la centre-trente-huitième ; par ailleurs, notons que, dans le manuscrit, ce vers et les deux suivant sont réécrits par-dessus à l’identique en outre, il convient de souligner que la transcription des trois premiers vers de ce poème est en partie problématique ; en effet, dans le manuscrit, le troisième vers de notre transcription paraît avoir été ajouté dans l’interligne qui sépare les deux premiers, d’abord sous la forme en même temps, le et initial semblant avoir été ajouté ensuite, mais une flèche courbe partant de ce et pointe vers l’interligne qui précède le vers ressasser des choses qui me ; si tout cela semble clair, un détail vient compliquer la lecture : à la fin du second vers de notre transcription, figurent deux traits qui peuvent n’être qu’un “gribouillis”, mais que l’on peut aussi comprendre comme formant une flèche courbe tournée vers la gauche, dont la pointe se place juste à la fin du mot rancune, le “fût” courbe de la “flèche” montant et s’arrêtant un peu avant l’espace qui sépare les deux derniers mots du premier vers, ce qui signifierait que ces deux mots devraient venir après le mot rancune ; si cette hypothèse était correcte, on pourrait alors lire ces trois vers d’au moins deux autres façons : j’essaie de me rappeler / comme ruminer sa rancune des mots / et en même temps ou alors j’essaie de me rappeler sa rancune des mots / comme ruminer / et en même temps ; à ce sujet, voir également la note 3 ci-dessous 2. dans le manuscrit, comme est, comme souvent, abrégé en un “c” surmonté d’un accent circonflexe 3. dans le manuscrit, sa est écrit de façon très nette, alors que l’on aurait pu s’attendre au possessif de la première personne, “ma” ; le pronom de la troisième personne semble donc renvoyer à une formulation générale, voire à un interlocuteur ou à une interlocutrice que le poète n’a pas voulu identifier 4. dans le manuscrit, même est, comme souvent, abrégé en un “m” surmonté d’une barre 5. dans le manuscrit, ce vers est écrit légèrement de biais en montant, dans la marge de gauche, en commençant à la hauteur de l’interligne qui sépare les quatrième et cinquième vers de notre transcription et en finissant à la hauteur du sixième vers ; aucun trait n’indique où ce vers doit être placé ; nous avons donc choisi de le placer ici, mais nous aurions pu également le placer entre le troisième et le quatrième vers de notre transcription, sans préjudice du sens général 6. dans le manuscrit, dans ses deux nouvelles occurrences, comme est, comme souvent, abrégé en un “c” surmonté d’un accent circonflexe 7. dans le manuscrit, ce vers et le suivant sont réécrits par-dessus à l’identique 8. dans le manuscrit, toujours est, comme souvent, abrégé en tjs 9. dans le manuscrit, ce vers est écrit de biais en montant, en fin de page, sur trois lignes, manifestement faute de place en raison du décalage vers la droite du premier mot 10. dans le manuscrit, le vers dans le creux, écrit tout en haut de la cent-trente-cinquième page, semble avoir été ajouté, le poète ayant peut-être l’idée de substituer ces mots à dans le désert, à la suite de l’ajout indiqué dans la note 13 ci-dessous ; ces mots n’ayant été ni barrés ni mis entre parenthèses, nous avons choisi de conserver ici les deux formulations 11. dans un premier temps, il semblerait que le poète avait écrit des lagons roses, mais ensuite il a écrit un par-dessus des sans barrer les “s” marquant le pluriel, comme souvent à peine ébauchés, des deux derniers mots du vers 12. dans le manuscrit, dans est, comme souvent, abrégé en ds 13. dans le manuscrit, ce vers est écrit légèrement de biais en montant dans la marge de gauche, sur trois lignes, en commençant à la hauteur de l’interligne qui sépare le vers précédent du vers suivant, sans qu’aucun trait n’indique où ce vers doit être placé ; compte tenu du sens, il nous a semblé qu’il devait être placé ici 14. dans le manuscrit, le mot rigoles est réécrit par-dessus à l’identique 15. dans le manuscrit, cheminés est écrit dans l’interligne inférieur juste en dessous de asséchées mis entre parenthèses ; ce dernier mot n’ayant pas été barré, nous avons choisi de le conserver ici, le poète ayant l’habitude de ce genre de formulations, y compris dans des poèmes publiés de sont vivant 16. dans le manuscrit, les mots de mon imagination sont réécrits par-dessus à l’identique ; en outre, il semblerait que les mots et lui donnent ont été ajoutés ultérieurement 17. dans le manuscrit, ce vers et les cinq suivants, ainsi que le mot parcours du vers qui les suit sont réécrits par-dessus à l’identique 18. dans le manuscrit, parcours est placé juste en dessus de chemin à la hauteur de l’interligne qui sépare le mot parcourir, à la fin du vers précédent, du mot peupler qui constitue à lui seul le vers suivant, le poète ayant peut-être l’idée de choisir ensuite l’un des deux mots ; le mot chemin n’ayant été ni barré ni mis entre parenthèses, nous avons décidé de conserver ici les deux formulations 19. dans le manuscrit, le poète avait d’abord commencé ce vers par un ou des mots (qui pourraient être se perdre) qu’il a ensuite mis entre parenthèses pour enfin les barrer de divers traits très denses qui les ont rendu illisibles, puis il a commencé à écrire juste à côté de mots barrés, légèrement décalé vers le haut, un mot qui commençait par ra, syllabe qu’il a également mise entre parenthèses puis barrée d’un trait pour écrire enfin, juste en dessous, raconté, mot réécrit par-dessus à l’identique, suivi d’un trait courbe vertical prolongé par une flèche indiquant que cet infinitif verbal devait être aligné sur les précédents 20. dans le manuscrit, le “s” final d’accomplis n’est pas explicite, mais compte tenu du pluriel évident qui figure dans l’ajout indiqué dans la note suivante, il nous a paru que le mot parcours était employé ici au pluriel et que, par conséquent, la suite était accomplis 21. dans le manuscrit, arrivés à leur terme semble avoir été ajouté juste en dessous du mot accomplis ; ce dernier mot n’ayant pas été barré ni mis entre parenthèses, nous avons considéré que les deux formulations devaient être conservées 22. dans un premier temps, le poète avait écrit à venir / en cours, puis au moyen d’une flèche courbe il a indiqué que le premier de ces deux vers devait être placé à la suite du second et terminer ainsi le poème éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc
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