Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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Un poids épuisant1 s’abat aveugle soiffard sur la populace enracinée dans sa peur2 qui se laisse écraser clou enfoncé jusqu’au cou la tête juste bonne (n’a plus)3 (qu’)à regarder le défilé permanent des bien jeunes4 mangeurs de bêtises têtes bêtes en fondue de cerveaux5 (évidés) toujours un peu plus6 du décorum carnivoresque mijoté au feu des fastes
Attention aux têtes qui dépassent aux têtes7 chercheuses d’envolées lyriques qui se croiraient poussées d’une nue8 poétique et voudraient papillonner fleurettes attention9 au passage de filet qui10 fait encore le soleil rougeoyer au zénith des couperets regardez bien le panorama11 du soleil décapité à son zénith il retombe dans son néant12 tout en augmentant13 à en éclabousser le firmament
Pour n’importe qui14 les racines du mal qui a tout arraché commentateurs iniques15 à l’égard des humains16 qui les ont fait naître la graine n’y est pour rien cette graine d’humain17 c’est la façon de la cultiver qui est mauvaise la première18 graine portée par le merveilleux de l’univers n’y est pour rien non plus l’instinct scientifique de la terre non plus l’instinct protecteur de la première19 naissance non plus
Arrêtez votre lyrique obscurantisme le soleil ne se couche jamais
nota bene 1. ce poème est écrit à l’encre noire dans la moitié inférieure de la quatre-vingt-douzième page écrite, la totalité de la quatre-vingt-treizième et les trois premiers quarts de la quatre-vingt-quatorzième d’un livre de notes offert au poète lors du 27e Salon du livre de Paris, en mars 2007 (le pays à l’honneur était l’Inde), au format 13,5 cm x 19,6 cm, relié en « toile Monceau Cachemire sur GTI », contenant 200 pages non lignées (dont six pages de garde et de crédits, deux au début et quatre à la fin), soit 100 feuilles, de couleur blanche, au format 12,7 cm x 18,7 cm, mais dont les deux premières feuilles ont été arrachées probablement avant de servir ; ce livre de notes contient un grand nombre de poèmes, des réflexions diverses, des aide-mémoire, des notes personnelles, des notes prises à partir de lectures, le tout écrit entre la fin de 2010 et probablement la fin d’octobre 2014, la presque totalité des textes étant datés ; le dernier texte daté, qui figure dans la cent-quatre-vingt-sixième page écrite du livre, est précédé de la mention le 20/10/2014 ; le poème que nous transcrivons ici est précédé de la date 12 Février 2012, réécrite par-dessus à l’identique ; la moitié supérieure de la quatre-vingt-douzième page est occupée par le début du poème numéroté 230 dans la présente section de Poésie pour tous, lequel est précédé de la date 2012 / 21 janvier ; entre les deux poèmes figure un double trait irrégulier, et un dessin non fermé à gauche — qui pourrait rappeler la proue d’un bateau — passe au-dessus du dernier vers du premier poème et en dessous de la date qui précède le second ; dans la marge de gauche de la quatre-vingt-quatorzième page, à côté des deux derniers vers du poème, figure un petit dessin aux traits courbes qui pourrait représenter un poisson stylisé ; le dernier quart de cette page est resté vierge ; par ailleurs, épuisant est une lecture en partie conjecturale 2. dans un premier temps, le poète avait écrit sur la populace / qui se laisse écraser / enracinée dans sa peur, puis, au moyen d’une flèche courbe qui part du début du troisième de ces vers et dont la pointe se trouve à la fin du premier, il a indiqué que les mots enracinée dans sa peur devaient être déplacés juste après populace 3. dans le manuscrit, les mots (n’a plus) ont été ajoutés tout en haut de la quatre-vingt-treizième page, près du bord supérieur, juste au-dessus de la fin du vers ; dans le vers suivant, (qu’) a été ajouté avant à ; il se peut que le poète eût ultérieurement choisi l’une des deux fromes, mais il est également possible que, comme dans d’autres poèmes, il eût voulu créer ainsi deux lectures : soit la tête juste bonne / à regarder le défilé permanent, soit la tête juste bonne n’a plus / qu’à regarder le défilé permanent 4. bien jeunes est une lecture conjecturale 5. dans un premier temps, le poète avait écrit mangeurs de tête bêtises en fondue de cerveaux, puis il a barré le mot tête et a écrit dans l’interligne supérieur têtes bêtes, en commençant juste au-dessus de la fin du mot bêtises ; par ailleurs, notons que en est une lecture en partie conjectural, car peut-être pourrait-on lire ou 6. ce passage du poème est fort complexe à déchiffrer en raison de multiples modifications, ajouts, mots barrés écrits un peu dans tous les sens ; dans le manuscrit, ces modifications étaient précédées d’un vers qui, dans un premier temps, semble avoir été qu’ils épluchent dans nos cerveaux malades ; ensuite, le poète a transformé qu’ils en qui, a barré épluchent dans pour écrire malaxage dans l’interligne supérieur, en commençant juste au-dessus de l’espace qui suivait la forme verbale, et de dans l’interligne inférieur, juste en dessous de l’espace entre dans et nos ; après, il a barré l’adjectif malades et a écrit dans l’interligne inférieur qui fondent [lecture conjecturale], en commençant juste en dessous du mot fondent, mot qu’il a alors transformé en fondue [lecture conjecturale] ; de la sorte, nous aurions eu le vers qui malaxage de nos cerveaux en fondue ; bien entendu, l’ordre de ces modifications est conjectural ; quoi qu’il en soit, finalement, le poète a barré tous ces mots, sauf le qui initial, à notre avis en raison d’un oubli, car il ne semble pas s’intégrer à la suite du poème ; quant aux trois vers que nous transcrivons, le premier ne semble pas avoir subi de modification, à part la mise entre parenthèses du mot évidés ; le deuxième de ces trois vers était, dans un premier temps à chaque passage du décorum ; ensuite, le poète a barré les mots à chaque passage le vers se réduisant alors à du décorum, mais ultérieurement il a ajouté en dessous de ce dernier mot l’adjectif, inventé, carnivoresque, nettement écrit au singulier, placé tout en fin de ligne et se terminant au bord droit de la page, mais à la hauteur de l’interligne inférieur du vers suivant ; toutefois un trait oblique sépare ce vers du mot carnivoresque, ce qui nous a conduit à penser que cet adjectif qualifie décorum ; enfin, dans le dernier de ces trois vers, les mots du manuscrit, tels que nous le transcrivons ici, sont lus du bas vers le haut, car les modifications apportées par le poète semblent avoir été faites en remontant dans la page en raison du “manque de place” créé par le trait oblique mentionné ci-dessus ; ainsi, le poète avait d’abord écrit un mot ou des mots qu’il barrés de telle sorte qu’ils sont devenus illisibles, suivis de fastes, puis il a écrit dans la ligne suivante, en dessous des mots barrées sous les, ce qui donnait alors au vers la forme sous les fastes ; toutefois le poète a aussi barré sous les pour écrire en dessous encore sous les feux des, mais ensuite il a barré sous les et a écrit en dessous de ces mots aux ce qui nous donne alors la forme aux feux des fastes ; néanmoins, le poète a encore barré aux, écrit en dessous cuit au et a barré le x final de feux pour arriver à la forme cuit au feu des fastes ; finalement, il a barré cuit et écrit en dessous mijoté, donnant ainsi au vers la forme que nous transcrivons ici 7. dans le manuscrit, le mot têtes a été ajouté dans l’interligne supérieur au-dessus de l’espace qui sépare aux de chercheuses 8. dans un premier temps, le poète avait écrit des ailes, puis il a transformé des en d’une, barré le mot ailes et écrit en dessous nue, que l’on pourrait peut-être lire mue 9. dans le manuscrit, à partir d’ici et jusqu’au vers du mal, à la toute fin de la quatre-vingt-treizième page, le texte est écrit de biais en montant 10. dans un premier temps, ce vers et le suivant étaient au passage le filet se resserrera / passera, puis, dans le premier de ces deux vers, le poète a transformé le en de, a barré les mots se resserrera et a ajouté qui en fin de vers ; dans le deuxième, il a ajouté fait en début de vers et a barré le “a” final de passera, mais ensuite il a aussi barré passer pour ajouter encore le soleil rougeoyer / des couperets, puis il a ajouté dans l’interligne du zénith, en dessous du mot soleil et au-dessus des mots des couperets ; notons que l’on pourrait lire dans ce vers envoie à la place d’encore, mais alors il faudrait supposer que le poète aurait oublié de barrer le mot fait en début de vers 11. dans un premier temps le poète a écrit regardez bien le passage / du soleil / jamais sorti qu’au zénith [cette lecture de la première mouture de ce troisième vers est conjecturale, les mots barrées étant fort difficiles à déchiffrer], puis dans le premier de ces trois vers il barré le passage et a écrit à la suite le panorama ; dans le second de ces trois vers, à la suite des mots du soleil il a écrit à chaque, puis a barré ces deux mots et à la suite, a écrit décapité ; dans le dernier de ces trois vers le poète a d’abord barré ce que nous lisons qu’au et a écrit juste au-dessus du, puis il a barré ce dernier mot ainsi que ce que nous lisons jamais sorti, ne laissant ainsi que le mot zénith, et il a ajouté à son, juste en dessous du mot décapité à la fin du vers précédent, aboutissant ainsi aux deux vers que nous transcrivons ici, de manière fort conjecturale bien entendu 12. ici, le poète avait d’abord écrit il retombe renvoyé au néant dans un / carnage de sang / un couperet sanguinaire / sous un, puis dans le premier de ces quatre vers il a barré renvoyé au et a écrit dans l’interligne inférieur de son sombre, mais ensuite il a barré l’adjectif sombre, ainsi que les mots dans un en fin de vers, donnant ainsi à celui-ci la forme que nous transcrivons ici ; les trois autres vers ont été entièrement barrés 13. dans le manuscrit, ce que nous lisons en pourrait être lu comme un “s’”, mais alors l’absence de en serait étrange ; nous pourrions aussi considérer que le poète aurait oublié ce en, le vers pouvant alors être tout en s’augmentant 14. la lecture de ce vers est quelque peu conjecturale 15. la lecture de ce vers est quelque peu conjecturale 16. dans le manuscrit, humains est, comme souvent, abrégé en h ; nous pourrions également penser que h abrégerait hommes, mais compte tenu du vers qui vient peu après, cette graine d’humain, nous avons fait le choix explicité par notre transcription 17. ce vers est écrit dans la marge de gauche, sur trois lignes, la première étant placée à la hauteur de l’interligne qui suit le vers précédant dans notre transcription 18. dans le manuscrit, première est, comme souvent, abrégé en 1ère 19. dans un premier temps, le poète avait écrit l’instinct protecteur du 1er h non /plus, puis il a transformé du en de la, a ajouté un “e” à l’abréviation 1er, a barré h non, ainsi que le plus qui commençait le vers suivant et a écrit à sa suite naissance non plus éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc
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