Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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pour Denise Sardó À Paris il est trois heures. Les éboueurs ramassent les ordures de la journée. Il est trois heures à Paris. Dans une chambre quelqu'un demande pardon. Derrière les rideaux des gens font l'amour. À Paris il est trois heures. Derrière les rideaux des gens pleurent seuls. Dans une chambre un ouvrier se lève. Il est trois heures à Paris. Sur les quais de la Seine un homme marche. De l'usine des ouvriers sortent. À Paris il est trois heures. Dans les couloirs du métro un homme dort. Dans l'usine occupée on veille toute la nuit. Il est trois heures à Paris. Dans les bars on boit encore. Dans la clinique naît un enfant. À Paris il est trois heures. Un homme saute dans la Seine. Quelque part on boit le café au lait. Il est trois heures à Paris. Comme il le fut à Moscou. Comme il le sera à Rio. À Paris il est trois heures
pedro vianna Bobigny, juin 1975 in Poèmes d'amour et de révolution Retour
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