Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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capilotade d’impérities qu’est-ce à dire un ragoût d’inaptitudes mises en pièces j’avise alors un croquignoletI jeu de mots qui vient à ma rencontre et sans barguignerII je l’encorne d’un vers pudesque de mirlitonIII j’en subsume la globalité enveloppante ainsi libérée du haut de ma nonchalance comminatoire et par immixtionIV sociale j’en livre les secrets aux envieux en haleine de jouvence tout égrotantV d’une flacciditéVI dégoutante moutonnée de nouureVII squameux à en vriller mes vibrisses. Je baguenaude en attente de gousses pleines de vide à remplir de ma poésie libérée qui fuse à l’infini ramification d’andouillers vibrant de leur vitalité galopant d’étoile en étoile sur la toundresque via des aurores polaires synecdoque yeux exophtalmiques rostre du narval l’umami savoureux qui m’envole au firmament de la voie lactée prodrome de la terreur réflexion spéculaireVIII jusqu’à l’éblouissement total hypogée de la mémoireIX mise en sépulture parturienteX de l’oublie1 qui hypostasie à l’état de réel son apostasie sensorielle2 corolle inchoativeXI en commencement en cours de flétrissement objurgation funeste du renoncement à la vie d’un faux prophète qui vaticine à l’heure de l’oracle3 décours de la vie, cette sénescence lunaire. trouver le bon étançon pour étayer mon cerveau qui fuit le panser et le repenser sur la glèbe de la terre qui germe turlupin turlututu c’est de très mauvais goût quels mauvais comédiens nous faisons la peur déguisée en orgueil et qui feint la longanimité de ceux qui auraient la capacité de détruire la Terre patience en trompe l’œil qui glose en se gaussant de façon oiseuse et stérile et puérile dans une sorte de délire obsidional et obsessionnel du haut de sa tour d’olympe refuse de se mêler à la plèbe qui en fait le siège avec lequel elle barguigne sans vergogne l’existence ou la valse hésitation d’un marchandage à peine voilé d’un suborneur lénifiant qui détourne au-delà de toutes limites au moyen d’un adoucissant en laine jusqu’à vous endormir pour après vous happer dans le maelström tourbillonnant du trou noir de son œil envoûtant et trompeur qui vous lapidifie en rocher ruisselant de courants abyssalement caverneux à la silhouette entripaillée pour ne pas dire bedonnante procrastination et aboulie s’en suivirent volonté brisée et tendance à s’en remettre toujours au lendemain je ne veux pas être ce gentil melliflu tout mielleux avec douceur oui je forlignerai que cessent donc ces logomachies qui noient les nixes dans leur eau germanique où se reflètent les pentacles brillant dans le pinacle céleste ancillarisation amours ancillaires et mariages morganatiques
notes de l'auteurI. croquignolet : mignonII. barguigner : hésiter, marchanderIII. mirliton : refrain populaire, court poème, instrument de musiqueIV. immixtion : action de s’immiscerV. égrotant : état maladif permanent, vieillard égrotantVI. flaccidité : caractère de ce qui est flasqueVII. nouure : état de ce qui est noué, déformation osseuse en forme de nœudVIII. qui réfléchit la lumière comme un miroirIX. in Aventures de Huckleberry Finn, chap. XXI, page 1056 (édition de La Pléiade)X. qui accoucheXI. in Lyres à sept cordes de Jacques Rabemananjara ; coll. poètes d’aujourd’hui, éditions Seghers, page 132
nota benela version ci-dessus est le dernier état du poème que nous connaissons ;elle figure dans un fichier Word portant la date du 28 juin 2018 (V3),postérieure donc au décès d'Éric Meyleuc,mais qui lui est naturellement antérieure sans qu'il soit possible de la déterminer ;nous pouvons seulement affirmer qu'elle est postérieure au 13 mai 2017, date de l'enregistrement de V2 ;cette incertitude est due au fait qu'une manipulation informatiquea provoqué une sauvegarde du fichier dans lequel figure cette version du poèmesans cependant que le texte ait été modifiétoutefois, dans la rubrique Propriétés du fichier la date de création du fichier indiquée est celle du 7 juin 2015 ;nous pouvons donc en conclure que cette date est celle du premier dactylogramme du poème,une version que nous ne connaissons pasil existe par ailleurs deux versions antérieures à V3 figurant dans des fichiers Word du 15 avril 2016 (V1), du 13 mai 2017 (V2) aucune des trois versions du poème ne porte d'indication temporelle ci-après, nous indiquons les variantes de ces versions précédentes,mais quelques remarques préalables s'imposent * au moment où nous publions ce poème, c'est le seul cas où le texte est assorti de notes ** dans les trois versions, les notes et les appels de note sont en chiffres arabes ; ici, pour éviter la confusion avec nos propres notes, nous les avons indiquées en chiffres romains *** ces notes existent dans les trois versions mais, dans V1, les notes VIII et X, appelées, ne sont pas rédigées, l'appel de la note XI n'existant naturellement pas **** sans avoir de réponse, nous nous interrogeons sur la motivation de ces notes : si certains mots du poème, peu courants, peuvent justifier l'ajout d'explications, d'autres, plus courants, auraient pu s'en passer ; en revanche, quelques mots très peu usités, tels que pudesque (synonyme de “tudesque”) ne font l'objet d'aucune précision ; l'incipt du poème (capilotade d'impérities) pourrait expliquer le choix de l'auteur ***** dans les trois versions, la forme verbale subsume est suivie d'un astérisque, ce qui pourrait indiquer que l'auteur envisageait d'ajouter une note sur ce verbe ****** il convient de souligner qu'aucune note n'accompagne les mots qui n'apparaissent que dans V3, alors que la rareté de l'emploi de certains d'entre eux aurait pu le justifier ; peut-être cela indique-t-il que l'auteur ne considérait pas que le poème était déjà achevé. 1. dans les trois versions, on lit bien oublie, au féminin ; compte tenu du style du poème, cela peut être voulu, mais il n'est pas totalement exclu qu'il s'agisse d'une faute de frappe et que le mot soit oubli, au masculin 2. ici s'arrête le texte de V1 3. ici s'arrête le texte de V2 éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc
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