tourbière de Gayme
une tourbière en pied de monts aigrettes
que dore un soleil ambré de bière
paysage fécondé à l’ère éruptive de
concupiscences volcaniques
façonné à l’ère affranchie des arts glaciaires
et fluviaux
et pour achever
car il s’agit bien d’une ère d’achèvement
brassé de main d’hommes vaniteux et cupides
dompteurs en piste pour la gloire et le
sensationnel
avide de pouvoirs ravageurs comme l’insecte
éphémère de lumière nocturne
à l’échelle
tout aussi incandescente
tout autant que le magma solaire
en fin de cycle explosif
réduit à l’état de
poussière stellaire
bien avant l’heure cosmique
dispersion des gemmes terrestres
l’homme a brûlé sa tourbe asséchée par jalousie1
d’une immuabilité des cycles milliardaires
réduit qu’il était à la nécessité d’une liberté
de conscience grégaire
le voilà maintenant qu’il erre à l’état de
satellite témoin
chimère de son immortalité
les étrangers spatio-temporels extraterrestres
arriveraient-ils à reconstituer son génome...2
une tourbière ressourcée en pied de monts
aigrettes
que dore un soleil ambré de bière salvatrice
respectueuse du terroir naturel...
nota bene
la version ci-dessus est le
dernier état du poème que nous connaissons ;
elle figure dans un fichier
Word portant la date du 17 décembre 2017 (V2)
il existe cependant une versions
antérieure
figurant dans un
fichiers Word du 16 août 2015 (V1)
dans les notes ci-après,
nous indiquons une suppression présente dans les deux versions
ainsi que la seule variante de
la version précédente
1. dans V1 et V2, une suite de ce vers est mise en rouge et barrée d'un
double trait :
de vie réduit à trépas en une fraction de temps cosmique
2. dans V1, ce vers se lit : les extraterrestres arriveraient-ils à
reconstituer son génome...
éric meyleuc
inédit
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