Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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Ingrédients la tête d’un loup au musée grévin la gueule ouverte de sang une soirée bien arrosée après une pleureuse lecture poétique L’âge de glace : la dérive des continents (extrait) le loup de Wall Street qui se prend pour un lion qui singe le gorille Frantz Fanon les damnés de la terre filmés par Raoul Peck halloween la porte qui s’ouvre sur un thérianthrope à tête de loup événements pas nécessairement concomitants mais qui peuvent donner un drôle de rêve
Sur la plage sable lumineux un lion un beau lion à la belle crinière et qui joue sur cette grève comme enivré par les embruns plonge dans la mer tournoie sur lui même autour de moi de mon corps corps molasse comme aviné suspendu dans l’air pour ne pas dire pendu comme une marionnette inerte qui se balance nonchalamment au bout de ses ficelles1 sans prise matérielle absence au monde au-dessus de la grève avance inexorable maître de rien le long de la mer en parallèle d’une mère en naufrage esclave de cette icône sacrifiée au ban d’un bestiaire ayant mis à sec la fontaine parfois le dos de mes pieds laissent une traînée comme un cadavre tiré par la dernière goutte de vin... il pivote autour de ce goulot sur lui-même une vision circulaire horizontale mais qui ne voit pas le ciel le lion parfois ouvre le rase-mottes funèbre et singe de clinique mes pieds lui bottent l’arrière-train sans dérailler de mes lianes facétieuses il se retourne surpris et un peu peiné ce regard peut-être2 le mien bien que qui se cache derrière ce regard quel est celui qui fait avancer l’autre prisonnier de la même ivresse ce lion libre fou ce compagnon de sable que j’envie et qui m’inquiète à la fois lui bien alerte sur ses pattes semble chercher à animer moi le cadavre girouette qui ne veut pas prendre pied et se prend les pieds dans le derrière le lion en alerte s’arrête dans mon dos volte-face à lui le regarde et là cette voix qui est cette voix serait-ce le lion qui dit le loup lui il dévore je gire 180 degrés le lion dans le dos face à un grand loup immobile puis fatalement en arrière l’instant d’après je regire 180 degrés inversé3 et le lion ce compagnon de grève a fait place nette seul je suis face au loup loup qui bondit sur moi vient me déflorer crocs plantés en bout de ma chair mon bras y reste suspendu à ce moment nous sommes deux pendus lui à ma chair assez fraîche malgré le cadavre pour y rester accroc4 pareil à moi crocheté à la dernière goutte qui se fait génie
lion j’ouvre ma gueule en rugissant pour saisir la sienne
je ne veux dévorer personne je veux être ni lion ni loup ni larmes de crocodile ni autre singerie de bête sans amour
nota benenous ne disposons pour ce poèmeque d'un seul fichier Word du 15 novembre 20171. ce vers et les deux suivants sont en rouge, ce qui pourrait indiquer que le poète avait l'intention de les modifier 2. ici, peut-être, lecture tout à fait plausible, pourrait aussi être une faute de frappe pour peut être 3. tel que c'est écrit, inversé se réfère à je ; mais peut-être une faute de frappe a-t-elle provoqué l'omission d'un "s", auquel cas nous aurions inversés, accordé à 180 degrés 4. le “c” final d'accroc pourrait résulter d'une faute de frappe ou d'inattention, le poète voulant renvoyer à l'idée d'“addiction” ; toutefois, si l'on entend une pause avant accroc, ce mot a tout son sens ici ; nous avons donc décidé de le conserver tel quel éric meyleuc 2017 inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc
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