Torpeur de la nuit sauvage1
de nos pensées perdues dans
l’expectative face à l’insupportable
souffrance, l’injustice et cette
perdition de l’être humain ; sa déchéance
tout son potentiel ainsi anéanti
rouleau-compresseur de l’avilissement
et de l’annhilissement2
nota bene
1. sauf un ajout écrit à la fin au
crayon noir (cf. la note 2 ci-après), ce poème est écrit au feutre fin
bleu
dans la moitié supérieure du recto
d’une feuille blanche d’un carnet de notes au format 12,3 cm x 18,7 cm ;
la moitié inférieure de la page et le
verso de la feuille sont vierges, à part, au verso, quelques traits arrondis à
l’encre noire ;
au-dessus du poème on lit Avril
2007
2. dans un premier temps, le poète
avait écrit l’annihilisation, puis, avec le même feutre ayant servi à
l’écriture du poème,
il a barré ce mot et écrit sur la
même ligne l’annihilation, que, toujours avec le même feutre, il a
également barré pour reprendre, à la ligne suivante,
la forme l’annhilisation, que,
de nouveau avec le même feutre, il a barrée pour enfin écrire à la suite, cette
fois-ci au crayon noir et peut-être ultérieurement,
l’annhilissement, un mot qui
n’est pas une création de l’auteur, puisque, avant 2007 déjà, on le trouve çà et
là ;
quoi qu’il en soit, il est manifeste
que le poète ne voulait pas employer le mot courant “annihilation”,
et que, sans doute, finit-il par
inventer un mot permettant un
parallélisme et une rime avec “avilissement”
éric meyleuc
avril 2007
inédit
© ayants-droit d'Éric Meyleuc
