Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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il était assis sur la dune de ruines1 où2 s’infiltrait la bruine radiculaire du levé de soleil3 cette aurore4 que l’on ne distinguait plus que par un mince filet il y avait ce qu’on pressentait être l’horizon bouché par tout ce nuage5 de particules irrespirables qui aspirait les souvenirs même à travers le masque respiratoire
II6 un cloaque indéfinissable la puanteur de la putréfaction qui servait de chauffage7
III6 il pansait ses regrets saut8 bien que réveil9 lui le maître des ruines gris sur gris sans perspective entre les cendres des cadavres que l’on répandait sur le sol10 comme11 espoir12 fertilisant13 et la bruine qui pour une nuit14 emplissent Paris
nota bene1. ce poème est écrit à l’encre bleue au verso d’une enveloppe usagée dont le cachet de la poste indique la date du 3 octobre 2016, qui en est donc le terminus post quem 2. dans un premier jet, le vers précédent se terminait à de et le deuxième vers commençait par le mot débris ; ensuite, celui-ci a été barré et le mot ruines a été ajouté à la fin du premier vers 3. dans un premier jet, ce vers était matinale radiculaire ensuite, le mot matinale, en début de vers, a été barré et le mot matin a été ajouté en fin de vers pour être ensuite barré lui aussi ; enfin, levé de soleil a été ajouté dans l’interligne inférieur, sous matinale, mais manifestement pour remplacer matin en fin de vers 4. dans un premier jet, ce vers commençait par ce matin, qui a été ensuite barré, le poète ajoutant sur la même ligne, à gauche du mot barré cet puis, en dessous de ce démonstratif aurore ; nous ne savons pas s’il s’agit d’une simple distraction ou si, en écrivant cet, l’auteur comptait poursuivre en écrivant un mot tel que “avant-jour” ; le fait est que, sous le mot cet, il a écrit aurore ; nous avons donc fait le choix d’écrire ici cette aurore 5. dans un premier jet, le poète avait écrit bouché par toute cette puis il avait écrit dans l’interligne inférieur ce nuage de particules, sans transformer toute cette en tout ce 6. cette strophe est numérotée II, le chiffre étant entouré d’une circonférence ; ce chiffre — placé dans le sens habituel de l’écriture, mais proche de la marge gauche, vers le début du troisième tiers du papier — semble indiquer que les vers écrits parallèlement au bord gauche du papier, presque tout au long de celui-ci en deux ou trois lignes serrées et qui constituent la deuxième strophe, ont été composés après l’écriture de l'actuelle troisième strophe, précédée du chiffre III, lui aussi entouré d’une circonférence, le tout sans qu’au début du poème la première strophe soit numérotée 7. les mots qui servait de chauffage sont écrits en deus lignes de biais au-dessus du mot putréfaction ; après celui-ci, toujours de biais par faute de place, on lit le mot quoique barré 8. lecture conjecturale, les trois premiers mots du vers étant liés ; même si bien que ne paraît pas laisser de marge au doute, le premier mot aurait éventuellement pu être “savoir” 9. ce mot pourrait être “éveil”, mais du fait que ce qui précède est bien que et non “bien qu’”, nous avons préféré la forme réveil 10. ce mot pourrait être “sel” 11. dans le manuscrit, le mot est écrit “c” surmonté d’un trait ; mais comme souvent, y compris dans ce poème, l’auteur abrège des mots, comme par exemple “même” sous la forme “m” surmonté d’un trait, cette lecture nous a semblé cohérente 12. on pourrait également lire “engrais” 13. les mots et la bruine sont écrits de biais en montant et la suite parallèlement à la marge droite du papier, en deux lignes ; la lecture de ses deux lignes est en partie conjecturale 14. dans un premier temps, le poète avait écrit simplement qui emplissent Paris puis il a ajouté dans l’interligne supérieur, légèrement de biais, ce que nous lisons pour une nuit, la partie inférieure du “p” du mot pour se plaçant au-dessus du “m” du mot emplissent éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc
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