Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
La rubrique Poèmes du mois de ce site créé le 14 avril 2001 a déjà publié 2 538 poèmes de 177 poètes de 31 origines nationales, sans compter ceux de P. Vianna Et la fête continue ! Bonne navigation ! pour accéder directement à l'ensemble des recueils de P. Vianna (texte intégral au format ".pdf") cliquez sur RECUEILS (PDF) ET RÉFÉRENCES DE PUBLICATIONS DE P. VIANNA ET DE É. MEYLEUC et pour connaître ses prochaines activités artistiques cliquez sur |
Qu'importe extrait (3'40") du CD De temps en temps enregistré en direct le 30.XI.2000 à l'Espace Quartier latin - Paris Ve Cyrille Andrieu : percussions Dominique Fénies : piano Nicolas Fourcaud : violoncelle Céline Trocmé : violon Pedro Vianna : voix Régie son, enregistrement et mixage : Fabrice Brun Régie lumière : Denise Peyroche © musique : D. Fénies textes : P. Vianna qu'importe si j'aime le ciel gris et le crachin sur le visage qu'importe si je préfère au normal l'anormal qu'importe si mes yeux se tournent plutôt vers le nord si l'on parle vacances qu'importe si j'aime être tenté sans tomber en tentation si je préfère la nuit au jour si j'avance parfois en reculant qu'importe je voudrais m'arracher les yeux et me voir tel tu me vois je voudrais être accroché à deux de tes neurones noyé dans la lave de ta pensée pour me comprendre à ta façon je voudrais vivre dans tes doigts et sentir mon corps sous tes caresses je voudrais l'impossible je suis l'impossible l'impossibilité réalisée l'impossibilité faite Homme l'Homme fait cri le cri fait chair la chair faite verbe le cri poésie je suis être-cri écrit imprimé marqué sur l'éphémère de la chair je suis qu'importe un jour je ne serai plus et peut-être alors je vivrai dans ta mémoire collective toi qui n'es pas encore là toi qui viendras toi qui jugeras de mon présent selon l'implacable canon de l'avenir ton présent et peut-être alors tu déverseras l'arsenal de tes bombes cérébrales contre la cage de mes cris préservée dans les sous-sols de ton passé et peut-être alors ils fuseront comme des flammes d'espoir et peut-être alors le cri d'une humanité depuis l'éternité souffrante parviendra aux sommets science indifférente et peut-être alors je serai récompensé qu'importe à chaque tu que représente le toi de ce poème à vous tous tus de ma vie je vous dis qu'importe qu'importent vos mercis vos pardons vos je compatis et à vous autres vous qui avez su vous taire pendant ma vie je vous dis qu'importe un point c'est tout
pedro vianna Paris, 14.X.1981 in Débris Présence d’Éric Meyleuc – Pedro Vianna La Ruche des Arts Les numéros spéciaux de Plein Sens n° 01 Paris, 2018 et dans (extrait) Poésie 13, n° 147, avril 2021 Pour réécouter le poème, retournez en haut de la pageRetour en haut de la page |
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