Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
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La place du pauvre (extrait) seul pauvre et malade la maison sans chauffage il ressassait toujours son bilan d’impuissance assis à la place du pauvre ne trouvant plus sa propre place même pas dans son cœur à l’étape ultime de sa vie bien vécue il portait mal le jour il supportait à peine la nuit passions et désespoirs raisons et déraisons du début à la fin hantaient sa soif d’oubli vivement tard ce soir et vivement demain vivement demain soir et vivement la fin mais en attendant il ne parvenait pas à s’empêcher de penser alors il écrivait et comme il écrivait assis à la place du pauvre il pensait et il pensait au sens de l’absence de sens de sa vie de la vie et il se disait… il se disait que le seul sens du sens qu’il avait donné à sa vie avait été le bon sens d’aller à contre-sens dans un monde dont le sens lui semblait insensé dire et redire ce que l’on ne dit pas dire et redire le contraire de ce que l’on dit pour endormir ceux qui auraient dû rester éveillés dire qu’il vaut mieux avoir des abricots moelleux qu’une moelle abricoteuse mais qu’il faut aussi savoir s’il le faut se passer d’abricots
pedro vianna Paris, Paris, 7, 18, 22, 24.III 3, 6, 7.IV 17, 18, 19.V 1, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26.VIII.2014
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