bateau ivre de la malveillance
qui entasse1 la pauvreté
dans ses soubassements insalubres
propres à laisser reluire
quelques espèces sonnantes et trébuchantes
sur des combines clandestines
à grande échelle
que gravissent en sous main
les pompes rutilantes
rien à cirer
des capitaines de navire2
libres de toutes entraves humanistes3
imposées par les chaînes de la solidarité
des armateurs
libérés de toutes entraves solidaires
toujours attachées dans le tréfonds de leur
cale aux chaînes esclavagistes
attachés qu’ils sont dans le tréfonds de leur
cale aux chaînes esclavagistes
nota bene
la version ci-dessus est le
dernier état du poème que nous connaissons ;
elle figure dans un fichier Word du 1er
septembre 2008
dans lequel cependant la date
d'écriture du 2 avril 2005 a été conservée
ci-après, nous indiquons les états de
la première version (V1)
et ceux d'une version intermédiaire
(V2) contenue dans un fichier Word du 31 août 2008
1. entassant (V2)
2. des armateurs et capitaines de navires
(V1) ; des armateurs et amiraux (V2)
3. libérés de tout(es) entraves (complexe)
solidaire(s)
toujours attaché(e)s aux chaînes esclavagistes
(attachés qu’ils sont toujours) (V1) ;
qui ne veulent pas s'en laisser imposer
par toutes ces chaînes de la
solidarité
amarrés qu'ils sont aux bonnes vieilles
chaînes esclavagistes (V2)
éric meyleuc
2 avril 2005
paru dans Poésie pour tous
du 15 novembre au 14 décembre 2006
inédit
© ayants-droit d'Éric Meyleuc
