Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose

poésie pour tous

 

La rubrique Poèmes du mois de ce site créé le 14 avril 2001 a déjà publié

2 448 poèmes de 176 poètes de 31 origines nationales, sans compter ceux de P. Vianna

Et la fête continue !                                                                   Bonne navigation !

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poèmes d'éric meyleuc 138

nous arrivons au sommet.

chacun regarde dans deux directions différentes.

deux directions opposées.

l’un vers l’aval

l’horizon des plaines dégagées

l’autre vers l’amont

la source des vallées

les cirques glaciaires cerclés de leurs crêtes

qui se dressent tels des remparts

des murailles festonnées

qui ferment l’horizon

même si l’une de ses murailles plus marquée par le temps

laisse entrevoir un couloir de dégagement vers l’horizon de la plaine

de l’autre côté

regards aux positions et dispositions différentes

l’ouverture de la plaine

fermeture de la muraille oppressive

frontières naturelles

par définition

faites pour être franchies

une nouvelle naissance

faîtes à bassins multiples

naissance des berceaux verseaux

sources de la vie

qui alimentent les vallées

ces remparts

murailles venues des entrailles

du tréfonds de la terre

ciselées au fil des âges glaciaires

minéralisant alluvionnant les plaines les vallées

ces phénomènes naturels infranchissables

au même titre que les fleuves

les mers les océans les forêts opaques

toujours l’homme les a franchis

la curiosité toujours aiguisée

plonger traverser s’immerger découvrir de l’autre côté l’autre versant l’autre matière

|l’autre lumière l’autre densité l’autre univers

nouveau monde

monde vierge

ah

non désolé

ah mince

pas le choix

ça pousse derrière

oui

face à la peur qui nous poursuit

et donc par nécessité

mais une fois installé

tranquille

on n’y tient plus

voir ce qu’il y a de l’autre côté

par peur même

encore elle

de s’enterrer

aculé

par ceux qui vous poussent

dehors

contraint

forcé

force de suggestion

ordre subliminal

n’importe quelle époque

n’importe quel lieu

bref question de convoitise

de survie

dos au mur

c’est reparti

ça se brouille

s’embrouille

s’en débrouiller

franchir le cul-de-sac mortifère

devancer l’inconnu

et donc par nécessité

sans cesse ça part et repart

migrations successives

à l’histoire tourmentée qui ne semble jamais vouloir s’apaiser

ou le fantasme s’installe

par nécessité

par peur

la curiosité de l’au-delà

de l’autre côté

ou plus haut

ou plus bas

aux confins

toujours repoussés

atteindre le ciel

cet au-delà qui recule toujours

cet être errant

n’a jamais su

s’abstraire

se libérer en fait

de la domination

pour mieux dominer

face à la peur dominatrice

oui en quête d’absolu

s’en rendre maître de ces obstacles

sources originelles

sources d’inspirations à toutes les fascinations

sources de frontières mentales à l’imaginaire intarissable

s’en construire des légendes

avec deux regards deux positions deux dispositions

se construire un cosmos osmotique

(être) en équilibre avec la nature

sources de vie

ou

sources de conflits

être maître des origines

jusqu’à en faire toute une histoire

on y revient toujours à cette histoire

quelle histoire

avec un grand H

la hache sanglante des mythes fondateurs

s’en faire une gloire

chacun de son versant

de sa version

de sa source

s’approprie la gloire originelle

et finalement s’y enferme

dans l’ostracisme

source de l’être suprême

cette culture identitaire

stabilité sécurisante

à qui profite le crime

justifier la maîtrise des obstacles naturels

les déserts les forêts vierges les océans les montagnes

les richesses qu’ils renferment

sources de la vie

expropriées par quelques-uns

sources de conflits toujours plus meurtriers

qui poussent au départ

les sauve-qui-peut des damnés de la terre

être errant en errance perpétuelle

l’oblige à franchir des obstacles aujourd’hui fictifs

mais non moins fatals

ça n’en finit jamais

c’est entêtant

hier comme aujourd’hui le plus grand obstacle

c’est lui-même

possessif qui ne veut pas partager

malgré notre désaccord philosophique

nous redescendons ensemble

jusqu’au col

sur le même chemin

que nous avons emprunté

pour monter

au sommet

 

nota bene
la version ci-dessus est le dernier état du poème que nous connaissons ;
elle figure dans un fichier Word portant la date du 9 février 2018 (V5),

il existe cependant quatre versions antérieures

figurant dans des fichiers Word

du 6 août 2017 (V1),

du 16 août 2017 (V2),

du 17 août 2017 (V3)

du 2 décembre 2017 (V4)

à la fin de V2 et de V3, figurent les mentions temporelle et géographique

 4 août 2017 Saint-Jacques-des-Blats

V1 est nettement plus courte que les quatre autres versions ;

V2 et V3 sont relativement proches, de même que V4 et V5

toutefois, les différences entre les versions pouvant être importantes

il nous a semblé qu'indiquer les variantes rendrait la lecture extrêmement ardue ;

nous avons donc préféré, malgré la longueur du poème, donner ci-après les quatre autres versions dans leur intégralité

V1

nous arrivons au sommet.

chacun regarde dans deux directions différentes.

deux directions opposées.

l’un vers l’aval

l’horizon des plaines dégagées

l’autre vers l’amont

la source des vallées

les cirques glaciaires cerclés de leurs crêtes

qui se dressent tels des remparts

des murailles festonnées

qui ferment l’horizon

même si l’une de ses murailles plus marquée par le temps

laisse entrevoir un couloir de dégagement vers l’horizon de la plaine

au nord-est

regards aux positions et dispositions différentes

l’ouverture de la plaine

fermeture de la muraille oppressive

crêtes fertilisatrices sources de la vie

qui alimentent les vallées

ces remparts

murailles venues des entrailles

du tréfonds de la terre

ciselées au fil des âges glaciaires

minéralisant alluvionnant les plaines les vallées

ces phénomènes naturels infranchissables

au même titre que les fleuves

les mers les océans les forêts opaques

toujours l’homme les a franchis

la curiosité étant la plus forte

oui

la peur semble avoir toujours cédé à la curiosité

et même peut-être surtout et avant tout à la nécessité

mais une fois installé

tranquille

voir ce qu’il y a de l’autre côté

par peur même

devancer l’inconnu

et donc par nécessité

ou le fantasme

la curiosité de l’au-delà

de l’autre côté

ou plus haut

atteindre le ciel

cet au-delà qui recule toujours

cet être errant

n’a jamais su faire autrement

se résoudre

se libérer en fait

oui cette quête d’absolu

s’en rendre maître de ces obstacles

de ces sources originelles

sources d’inspirations à toutes les imaginations

sources de frontières mentales à l’imaginaire intarissable

s’en construire des légendes

avec deux regards deux positions deux dispositions

se construire un cosmos osmotique

être en équilibre avec cette nature sources de vie

ou

se rendre maître des origines

jusqu’à en faire toute une histoire

avec un grand H

la hache sanglante des mythes fondateurs

s’en faire une gloire

chacun de son versant

de sa version

de sa source

s’approprie cette gloire originelle

et finalement s’y enferme

dans l’ostracisme de sa source de l’être supérieur

cette culture identitaire qui justifie la propriété des obstacles naturels

les déserts les forêts vierges les océans les montagnes

sources de la vie

sources de conflits toujours plus meurtriers

qui remet toujours cet être errant en errance

l’oblige à franchir des obstacles

mais hier comme aujourd’hui la plus grand obstacle

c’est lui-même

V2

nous arrivons au sommet.

chacun regarde dans deux directions différentes.

deux directions opposées.

l’un vers l’aval

l’horizon des plaines dégagées

l’autre vers l’amont

la source des vallées

les cirques glaciaires cerclés de leurs crêtes

qui se dressent tels des remparts

des murailles festonnées

qui ferment l’horizon

même si l’une de ses murailles plus marquée par le temps

laisse entrevoir un couloir de dégagement vers l’horizon de la plaine

de l’autre côté

regards aux positions et dispositions différentes

l’ouverture de la plaine

fermeture de la muraille oppressive

frontières naturelles

par définition

faites pour être franchies

une nouvelle naissance

faîtes à bassins multiples

pyramides à la naissance des berceaux verseaux

sources de la vie

qui alimentent les vallées

ces remparts

murailles venues des entrailles

du tréfonds de la terre

ciselées au fil des âges glaciaires

minéralisant alluvionnant les plaines les vallées

ces phénomènes naturels infranchissables

au même titre que les fleuves

les mers les océans les forêts opaques

toujours l’homme les a franchis

la curiosité étant la plus forte

découvrir de l’autre côté

devancer l’inconnu

nouveau monde

nouvel horizon

dégagé

ou fermé

terrain vierge

ah non

désolé

ah mince

pas le choix

enfin si

2 choix 2 visions 2 positions

bienvenu

passez votre chemin

poussez-vous que j’m’y mette

retourner d’où l’on vient

oui

face à la peur qui nous poursuit

et donc par nécessité

les intempéries

les hordes barbares

franchir l’horizon fermé

affronter la descente

l’autre côté

la peur

la nécessité

l’inconnu

s’y confronter

mais une fois installé

ou désinstallé

tranquille pour un temps

dirons-nous

un nouvel horizon toujours

voir ce qu’il y a de l’autre côté

de l’horizon

par nécessité

par peur

encore elle

des intempéries

des hordes barbares

de s’enterrer

aculé

par ceux qui vous poussent

qui poussent

naissent

dos au mur

c’est reparti

ça se brouille

s’embrouille

s’en débrouiller

franchir le cul-de-sac mortifère

l’horizon ouvert ou fermé

les apparences sont trompeuses

on le voit bien

les obstacles sont ailleurs

en fait

invisibles

métaphysiques

ou

matérialiste

par nécessité

par peur

les hordes barbares

les intempéries

la famine

devancer l’inconnu

ça se répète

migrations successives

à l’histoire tourmentée qui ne semble jamais vouloir s’apaiser

ou le fantasme s’installe

par nécessité

par peur

toujours

la soif de l’au-delà

de l’autre côté

ou plus haut

ou plus bas

aux confins

toujours repoussés

atteindre le ciel des pyramides

cet au-delà inatteignable

cet être errant

n’a jamais su faire autrement

se résoudre

se libérer en fait

en quête d’absolu

toujours

se rendre maître des obstacles

sources originelles

sources d’inspirations à toutes les fascinations

sources de frontières mentales à l’imaginaire intarissable

s’en construire des légendes

avec deux regards deux positions deux dispositions

se construire un cosmos osmotique

être en équilibre avec la nature

sources de vie

ou

sources de conflits

être maître des origines

jusqu’à en faire toute une histoire

l’histoire toujours

des peurs

des nécessités

les intempéries

les famines

les guerres

les hordes infidèles

les persécutions religieuses

les famines

quelle histoire

avec un grand H

la hache sanglante des mythes fondateurs

s’en faire une gloire

chacun de son versant

de sa version

de sa source

s’approprie la gloire originelle

et finalement

s’y enferme

dans l’ostracisme

source de l’être suprême

justifier la maîtrise des obstacles naturels

culture gominée

d’une élite majeure

aux chefs nominés au boute-en-train

des peuples mineurs

par peur

par nécessité

les intempéries

les hordes infidèles

les guerres

les persécutions religieuses

les famines

autoflagellation commanditée par une

minorité

mais alors

sacré sac de nœuds

antienne de l’histoire ancienne qui tourne à vide

de travers

les déserts les forêts les océans les montagnes

les richesses qu’ils renferment

sources de la vie

sources de conflits toujours plus meurtriers

être errant en errance perpétuelle

ne sait s’affranchir d’entraves imaginaires

par peur

par nécessité

ça bloque

ça n’en finit jamais

c’est entêtant

cessons cette gabegie

comment y croire

hier comme aujourd’hui le plus grand obstacle

nous l’avons bien compris

c’est lui-même

frontière du possessif

qui ne veut pas partager

par peur

par nécessité

par cécité égotique

oui

la ritournelle des obstacles matériels

comme fatalité inique

mon œil

nos regards finissent par se croiser

malgré notre point de vue différent

je regarde dans sa direction

lui dans la mienne

et nous redescendons ensemble

jusqu’au col

par le même chemin

que nous avons emprunté

pour monter

au sommet

 

Trouver de nouveaux points de vue

moins schématiques

 4 août 2017 Saint-Jacques-des-Blats.

V3

nous arrivons au sommet.

chacun

le regard pointé dans deux directions différentes.

deux directions opposées.

l’un vers l’aval

l’horizon des plaines dégagées

l’autre vers l’amont

la source des vallées

les cirques glaciaires cerclés de leurs crêtes

qui se dressent tels des remparts

des murailles festonnées

qui ferment l’horizon

même si l’une de ces murailles plus marquée par le temps

laisse entrevoir un couloir de dégagement vers l’horizon de la plaine

de l’autre côté

regards aux positions et dispositions différentes

l’ouverture de la plaine

fermeture de la muraille oppressive

frontières naturelles

par définition

faites pour être franchies

une nouvelle naissance

faîtes à bassins multiples

pyramides à la naissance des berceaux verseaux

sources de (la) vie

qui alimentent les vallées

ces remparts

murailles venues des entrailles

du tréfonds de la terre

ciselées au fil des âges glaciaires

minéralisant alluvionnant les plaines les vallées

ces phénomènes naturels infranchissables

au même titre que les fleuves

les mers les océans les forêts opaques

toujours l’homme les a franchis

la curiosité étant la plus forte

découvrir de l’autre côté

devancer l’inconnu

nouveau monde

nouvel horizon

dégagé

ou fermé

terrain vierge

ah non

désolé

ah mince

pas le choix

enfin si

2 choix 2 visions 2 positions

bienvenu

passez votre chemin

poussez-vous que j’m’y mette

retourner d’où l’on vient

oui

face à la peur qui nous poursuit

et donc par nécessité

les intempéries

les hordes barbares

franchir l’horizon fermé

affronter la descente

l’autre côté

la peur

la nécessité

les intempéries

l’inconnu

v’là les barbares

s’y confronter

mais une fois installé

ou désinstallé

tranquille pour un temps

dirons-nous

un nouvel horizon toujours

voir ce qu’il y a de l’autre côté

de l’horizon

par nécessité

par peur

encore elle

des intempéries

des hordes barbares

de s’enterrer

aculé

par ceux qui vous poussent

qui poussent

naissent

dos au mur

c’est reparti

ça se brouille

s’embrouille

s’en débrouiller

franchir le cul-de-sac mortifère

l’horizon ouvert ou fermé

les apparences sont trompeuses

on le voit bien

les obstacles sont ailleurs

en fait

invisibles

métaphysiques

et pourtant

la nécessité

la peur

les hordes barbares

les intempéries

la famine

pourquoi

qui se répète

chercher ailleurs

devancer l’inconnu

migrations successives

à l’histoire tourmentée qui ne semble jamais vouloir s’apaiser

ou le fantasme s’installe

par nécessité

par peur

toujours

la soif de l’au-delà

de l’autre côté

ou plus haut

ou plus bas

aux confins

toujours repoussés

atteindre le ciel des pyramides

cet au-delà inatteignable

cet être errant

n’a jamais su faire autrement

se résoudre

se libérer en fait

en quête d’absolu

toujours

se rendre maître des obstacles

sources originelles

sources d’inspirations à toutes les fascinations

sources de frontières mentales à l’imaginaire intarissable

s’en construire des légendes

avec deux regards deux positions deux dispositions

se construire un cosmos osmotique

être en équilibre avec la nature

sources de vie

ou

sources de conflits

être maître des origines

jusqu’à en faire toute une histoire

l’histoire toujours

des peurs

des nécessités

les intempéries

les famines

les guerres

les hordes infidèles

les persécutions religieuses

les famines

devancer l’inconnu

en quête de conquêtes

pour apaiser les foules

quelle histoire

avec un grand H

la hache sanglante des mythes fondateurs

s’en faire une gloire

chacun de son versant

de sa version

de sa source

s’approprie la gloire originelle

et finalement

s’y enferme

dans l’ostracisme

source de l’être suprême

justifier la maîtrise des obstacles naturels

culture gominée

d’une élite majeure

aux chefs nominés au boute-en-train

des peuples mineurs

par peur

par nécessité

les intempéries

les hordes infidèles

les guerres

les persécutions religieuses

les famines

envie d’ailleurs

autoflagellation commanditée par une

minorité

mais alors

sacré sac de nœuds

antienne de l’histoire ancienne qui tourne à vide

de travers

les déserts les forêts les océans les montagnes

les richesses qu’ils renferment

sources de la vie

sources de conflits toujours plus meurtriers

l’être errant en errance perpétuelle

ne sait s’affranchir d’entraves imaginaires

par peur

par nécessité

ça bloque

ça n’en finit jamais

c’est entêtant

cessons cette gabegie

comment y croire

hier comme aujourd’hui le plus grand obstacle

nous l’avons bien compris

c’est lui-même

frontière du possessif

qui ne veut pas partager

par peur

par nécessité

par cécité égotique

oui

la ritournelle des obstacles matériels

comme fatalité inique

mon œil

nos regards finissent par se croiser

malgré notre point de vue différent

je regarde dans sa direction

lui dans la mienne

et nous redescendons ensemble

jusqu’au col

par le même chemin

que nous avons emprunté

pour monter

au sommet

 

Trouver de nouveaux points de vue

moins schématiques

 4 août 2017 Saint-Jacques-des-Blats.

V4

nous arrivons au sommet.

chacun regarde dans deux directions différentes.

deux directions opposées.

l’un vers l’aval

l’horizon des plaines dégagées

l’autre vers l’amont

la source des vallées

les cirques glaciaires cerclés de leurs crêtes

qui se dressent tels des remparts

des murailles festonnées

qui ferment l’horizon

même si l’une de ces murailles plus marquée par le temps

laisse entrevoir un couloir de dégagement vers l’horizon de la plaine

de l’autre côté

regards aux positions et dispositions différentes

l’ouverture de la plaine

fermeture de la muraille oppressive

frontières naturelles

par définition

faites pour être franchies

une nouvelle naissance

faîtes à bassins multiples

naissance des berceaux verseaux

sources de la vie

qui alimentent les vallées

ces remparts

murailles venues des entrailles

du tréfonds de la terre

ciselées au fil des âges glaciaires

minéralisant alluvionnant les plaines les vallées

ces phénomènes naturels infranchissables

au même titre que les fleuves

les mers les océans les forêts opaques

toujours l’homme les a franchis

la curiosité étant la plus forte

plonger traverser s’immerger découvrir de l’autre côté l’autre versant l’autre matière

|l’autre lumière l’autre densité l’autre univers

nouveau monde

monde vierge

ah

non désolé

ah mince

pas le choix

oui

face à la peur qui nous poursuit

et donc par nécessité

mais une fois installé

tranquille

voir ce qu’il y a de l’autre côté

par peur même

encore elle

de s’enterrer

aculé

par ceux qui vous poussent

dos au mur

c’est reparti

ça se brouille

s’embrouille

s’en débrouiller

franchir le cul-de-sac mortifère

devancer l’inconnu

et donc par nécessité

sans cesse ça part et repart

migrations successives

à l’histoire tourmentée qui ne semble jamais vouloir s’apaiser

ou le fantasme s’installe

par nécessité

par peur

la curiosité de l’au-delà

de l’autre côté

ou plus haut

ou plus bas

aux confins

toujours repoussés

atteindre le ciel

cet au-delà qui recule toujours

cet être errant

n’a jamais su faire autrement

se résoudre

se libérer en fait

oui en quête d’absolu

s’en rendre maître de ces obstacles

sources originelles

sources d’inspirations à toutes les fascinations

sources de frontières mentales à l’imaginaire intarissable

s’en construire des légendes

avec deux regards deux positions deux dispositions

se construire un cosmos osmotique

être en équilibre avec la nature

sources de vie

ou

sources de conflits

être maître des origines

jusqu’à en faire toute une histoire

on y revient toujours à cette histoire

quelle histoire

avec un grand H

la hache sanglante des mythes fondateurs

s’en faire une gloire

chacun de son versant

de sa version

de sa source

s’approprie la gloire originelle

et finalement s’y enferme

dans l’ostracisme

source de l’être suprême

cette culture identitaire

justifier la maîtrise des obstacles naturels

les déserts les forêts vierges les océans les montagnes

les richesses qu’ils renferment

sources de la vie

sources de conflits toujours plus meurtriers

être errant en errance perpétuelle

l’oblige à franchir des obstacles

ça n’en finit jamais

c’est entêtant

mais hier comme aujourd’hui le plus grand obstacle

c’est lui-même

être possessif

qui ne veut pas partager

malgré notre désaccord philosophique

nous redescendons ensemble

jusqu’au col

sur le même chemin

que nous avons emprunté

pour monter

au sommet

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éric meyleuc

inédit

© ayants-droit d'Éric Meyleuc

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