Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
La rubrique Poèmes du mois de ce site créé le 14 avril 2001 a déjà publié 2 448 poèmes de 176 poètes de 31 origines nationales, sans compter ceux de P. Vianna Et la fête continue ! Bonne navigation ! pour accéder directement à l'ensemble des recueils de P. Vianna (texte intégral au format ".pdf") cliquez sur RECUEILS (PDF) ET RÉFÉRENCES DE PUBLICATIONS DE P. VIANNA ET DE É. MEYLEUC et pour connaître ses prochaines activités artistiques cliquez sur |
L’homme qui culpabilisait dans sa peur de se retrouver tout seul incapable d’assumer ses paroles il montait en tension à tel point qu’il était pris de convulsion oui son rire éclatait en sanglot une fenêtre une ouverture oui l’ouvrir pour faire quoi respirer s’évader sauter dans le vide cette scène a déjà été jouée seul dans le vide intersidéral poussière qui va s’unir à ce vertige aux myriades luminescentes et s’enflammer de sa vérité d’être sidéré de son doute inconsidéré il ne savait pas s’en foutre tout lui importait jusqu’au moindre petit détail obsessionnel il voulait tant se détacher son obsession christique du mal qu’il pouvait faire se sentir coupable à ce point quelle prétention
envie de rire à nouveau à ce point ridicule il se donnait en spectacle à lui-même il se regardait en spectacle oui c’est ça il voulait que l’on vit de lui cet homme qui se montrait en exemple de la probité au point que la plupart de ceux qu’il côtoyait ne cherchaient qu’à briser ce masque qu’il leur renvoyait en reflet inversé de ce qu’ils appelaient de l’indifférence leurs pulsions qu’il essayait lui d’exorciser jusqu’à les dégoûter d’eux-mêmes ce reflet inversé ne contribuait en fait qu’à exacerber le ressentiment à son encontre il s’en rendait bien compte lui l’homme brisé brimé ? qui ne se racontait pas des histoires mais son cœur battait le compte à rebours de ses émotions fortes en tensions arythmiques à l’angoisse d’une violence mortifère des passions ces passions morbidement entretenues par crainte d’une vie pleine de vacuité et d’ennui à attendre la nuit et le sommeil sans rêves Pourtant qu’y a-t-il de plus beau contempler la nature qui respire de son propre mouvement saisonnier et participer de cette respiration
ah ces conservateurs au sens plein du terme d’un ordre social fondé sur la domination qui perpétue les injustices et les inégalités
tout cela manque d’âme de poésie logique purement comptable course contre la montre contre la mort course guerrière
éric meyleuc 9 mai 2018 inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc
Retour
en haut de la page
|
|