Oh là là !1
le type ça2
lui tourne la tête de rester seul
ça la cervelle caillée3
jusqu’à lui cailler le cerveau4
nota bene
1. ce poème est écrit à l’encre noire
dans la partie supérieure d’une feuille de brouillon au format A4 qui avait
servi
à l’impression d’épreuves d’un texte
à paraître dans un numéro de la revue bimestrielle
Migrations Société
daté septembre-octobre 2008 ;
après le poème, une note écrite de la
main du poète fait référence à une fiche de paye de mai 2008 ;
nous pouvons raisonnablement penser
que le terminus post quem de ce poème est au moins fin octobre 2008
2. dans un premier mouvement, le
poète avait écrit il, qu’il a barré, probablement juste après l’avoir
écrit ; ça est écrit par-dessus il
3. dans un premier mouvement, le
poète avait commencé ce vers par il fait, des mots qu’il a barrés,
probablement juste après les avoir écrits ;
le vers commençait donc par ça
fait ; toutefois, fait a aussi été barré et, en apparence, remplacé
par rend,
écrit en dessous, mais également
barré sans être remplacé ; dans ce cas la cervelle caillée explicite le
sens de ça
4. à droite du texte, entre le
troisième et le quatrième vers, on lit la cervelle, les deux mots étant
barrés ;
on peut se demander si, dans l’esprit
du poète, le troisième vers n’était pas destiné à être complètement supprimé
(ce qui expliquerait le
non-remplacement de rend), le poète ayant oublié de barrer ça la
cervelle caillée ;
dans ce cas, nous aurions le tercet
Oh là là ! / le type ça lui tourne
la tête de rester seul / jusqu’à lui cailler le cerveau
éric meyleuc
inédit
© ayants-droit d'Éric Meyleuc
