Pedro Vianna, avec Éric Meyleuc absent-présent, propose
La rubrique Poèmes du mois de ce site créé le 14 avril 2001 a déjà publié 2 448 poèmes de 176 poètes de 31 origines nationales, sans compter ceux de P. Vianna Et la fête continue ! Bonne navigation ! pour accéder directement à l'ensemble des recueils de P. Vianna (texte intégral au format ".pdf") cliquez sur RECUEILS (PDF) ET RÉFÉRENCES DE PUBLICATIONS DE P. VIANNA ET DE É. MEYLEUC et pour connaître ses prochaines activités artistiques cliquez sur |
la clef de lecture de l’espace1 le surréalisme au service de la révolution2 la clef Quelles images peuvent bien3 tourner au creux de ma main marc de cognac en mouvement incertain4 rien si ce n’est des images5 de poèmes du moins le souvenir de poèmes de les avoir lus impressions sur leurs auteurs les éclairs6 du voyeur poétique7 du8 cajueiro9 de10 vieira de melo11 ou12 comment la poésie consomme le poète13 les images à faire et non pas toutes14 faites d’un15 éluard volontariste noyé dans16 sa haine critique de la poésie non anti-répression17 mais18 j’envie19 l’intelligence de mon20 poète amoureux21 au jet ferme lancé d’une seule traite calibré par l’envergure de sa passion pour la vie22 projeté par son insouciante droiture libertaire23
nota bene 1. à part une modification faite au feutre fin bleu (cf. la note 23 ci-dessous), ce poème est écrit à l’encre noire sur le verso d’une feuille de brouillon au format A4, dont le recto contient le début d’un article paru dans une revue médicale datée de juillet 2002 ; cependant, un indice donné par une référence faite à un poème paru dans Poésie pour tous en mai 2006 (cf. ci-dessous les notes 6 et 11) permet d’affirmer que nous avons là le terminus post quem de l’écriture du texte, que peut-être pouvons-nous situer entre le 15 mai et le 14 juin 2006, le site étant mis à jour dans la nuit du 14 au 15 de chaque mois ; par ailleurs, ce qui nous paraît être un titre est écrit tout en haut de la page et réécrit par-dessus à l’identique ; il est encadré par un rectangle aux bordures épaisses prolongées à gauche et à droite par des sortes de triangles dont un des côtés est le bord du rectangle ; notons enfin que sur le bord droit de la page, nous lisons la phrase s’en aller à tombeau ouvert ou bien aller à tombeau ouvert écrite dans le sens perpendiculaire à celui de l’écriture du poème et tournée vers l’intérieur de la page ; rien n’indique que cette phrase ait un lien avec le poème 2. dans le manuscrit, ces deux lignes — qui semblent jouer un rôle d’épigraphe, ce qui nous a conduit à les transcrire ici en italique — sont écrites de biais, du haut vers le bas, dans la partie droite de la page, en dessous du titre du poème ; on reconnaît là le titre de la revue surréaliste publiée de juillet 1930 à mai 1933 ; toutefois, dans un premier temps, le poète avait écrit sur trois lignes le surréalisme pourra [ce mot a été barré, probablement immédiatement] / un mot révolutionnaire [tous ces mots ont ensuite été barrés] / au service de la révolution ; par ailleurs, à la hauteur de cette épigraphe, dans la partie gauche et la partie centrale de la page figurent quelques petits dessins, à savoir, du haut vers le bas : une sorte de traîne de comète tournée vers la gauche ; côte à côte, une demi-lune tournée vers le bas et une série de cercles concentriques très rapprochés traversés par plusieurs diamètres ; une flèche tracée du haut vers le bas et la droite, dont les plumes de l’empennage partent de la demi-lune et dont la pointe indique ce que l’on pourrait appeler le sous-titre du poème, la clef, dans la mesure où un espace important le sépare du premier vers ; dans la partie gauche de cet espace, près du bord, le poète a dessiné deux ellipses inclinées légèrement superposées ; notons enfin que dans la marge, à la hauteur des cinq derniers vers, le poète a dessiné une sorte de symbole de l’infini, mais placé à la verticale, et, à droite de ce symbole, il a tracé quelques lignes courbes entremêlées 3. dans le manuscrit, les mots peuvent bien sont écrits légèrement au-dessus du vers, entre les mots images et tourner 4. dans le manuscrit, il semblerait que le poète avait commencé par écrire baigné de marc de cognac s’y meut, qu’il a tout de suite barré les mots s’y meut pour continuer en écrivant en mouvement incertain ; ensuite, il aurait barré baigné pour écrire à gauche, dans l’interligne, sur deux lignes serrées ce que nous lisons où s’agite et transformer de marc en le marc ; enfin il a également barré les mots où s’agite et l’article le 5. dans un premier temps, le poète avait écrit d’images, puis il a transformé le d’ en des 6. peut-être pourrait-on lire les élans au lieu de les éclairs, mais ce vers faisant référence à un poème paru dans Poésie pour tous en mai 2006 (cf. la note 11 ci-dessous), qui commence par La première fois, il n’y avait pas de murs, / il y avait un voyeur : la Lune, la lecture éclairs nous a semblé la plus adaptée des deux, même si l’autre est également recevable ; il aurait été également possible d’envisager la lecture les clairs, le voyeur poétique dans le poème de référence étant la lune, mais, dans le manuscrit, la présence en début de mot de ce qui paraît un accent aigu tend à écarter une telle hypothèse 7. dans le manuscrit, l’adjectif poétique est écrit de biais dans l’interligne supérieur, en partant de l’espace entre vapeurs et du 8. dans le manuscrit, du est suivi d’un mot barré que nous n’avons pas réussi à lire, mais qui pourrait être cajou 9. cajueiro, en portugais, veut dire anacardier ; dans notre traduction du poème (cf. les notes 6 ci-dessus et 11 ci-dessous) nous avions choisi d'employer le mot qui désigne le fruit, le cajou, plus immédiatement significatif qu’anacardier ; dans le poème transcrit ici, le poète a donc préféré garder le nom de l’arbre en portugais, écrit de façon assez lisible, sauf que, dans le manuscrit, on aurait peut-être tendance à voir la première lettre du mot comme étant un “b” ou un “l” ; toutefois, nous ne voyons pas d’autre lecture possible 10. dans un premier temps, le poète semble avoir écrit d’un, des mots qu’il a ensuite transformés en de 11. il s’agit du poète brésilien José Inácio Vieira de Melo, dont le poème Maturi (Anacarde) a été publié dans la section Poèmes du mois de Poésie pour tous du 15 mai au 14 juin 2006 ; vous pouvez lire ce poème, dans l’original et dans notre traduction en français en cliquant ici 12. dans un premier temps, le poète avait mis un point après melo et écrit comment avec ce qui nous semble être un “c” majuscule ; ensuite, de biais, dans l’interligne supérieur, juste au-dessus de l’espace entre le point et comment, il a ajouté ou, en minuscules, sans modifier le “c” initial de Comment ni supprimer le point 13. dans un premier temps, le poète avait écrit la poésie le consomme, puis il a barré l’article le et, faute de place à la fin du vers, il a écrit le poète dans l’interligne inférieur juste en dessous de la forme verbale consomme 14. dans le manuscrit, le mot toutes est, comme souvent, abrégé en ttes 15. dans un premier temps, le poète semble avoir écrit d’éluard qu’il a ensuite transformé en d’un éluard 16. dans le manuscrit, la préposition dans est, comme souvent, abrégé en ds 17. dans un premier temps, le poète avait écrit anti-haine, puis il a barré haine et écrit à la suite répression ; sans doute le poète fait-il ici particulièrement référence au recueil Poèmes pour la paix de Paul Éluard 18. dans le manuscrit, mais est, comme souvent, abrégé en ms ; en outre, dans un premier temps, le poète avait écrit ms tt cela ne fait pas le poids, mots qu’il a barrés à l’exception de ms 19. dans un premier temps, le poète avait commencé ce vers par ce qui nous semble être face à, des mots qu’il a barrés, sans aucun doute juste après avoir barré la presque totalité du vers précédent (cf. la note précédente), puis il a écrit juste en dessous j’envie 20. dans un premier temps, le poète avait écrit d’un [un ou des mots barrés de façon à les rendre illisibles, mais qui pourraient être amour de] poète, puis il a transformé d’un en de, écrit mon dans l’interligne inférieur, entre de et le(s) mot(s) barré(s) pour ensuite ajouter amoureux 21. dans le manuscrit, après amoureux figure la forme verbale balaye que le poète a barré, de même que le vers qui suivait : tout [abrégé en tt] ça d’un seul jet ferme parfait sans bavure, un vers qu’il a remplacé par celui que nous transcrivons ici ; dans les ceux cas, ferme est une lecture en partie conjecturale ; par ailleurs, après une longue hésitation due à une certaine pudeur, nous nous permettons de signaler que ce vers et les trois suivants semblent faire référence à notre propre façon d'écrire 22. dans un premier temps, le poète avait écrit unique, mesuré [un mot barré illisible, qui semble avoir été remplacé par un autre également barré et illisible] toute [abrégé en tte] sa passion pour la vie, puis il a barré les mots unique, mesuré, les mots illisibles, tte, et a écrit dans l’interligne inférieur calibré par l’envergure de puis il a entouré les mots sa passion pour la vie de manière à les relier aux mots écrits dans l’interligne 23. dans un premier temps, le poète avait écrit posé dans [abrégé en ds] son insouciante [lecture conjecturale] droiture passionnelle, puis il a barré posé et écrit en dessous projeté ; apparemment au même moment, il avait envisagé de remplacer droiture par droit comme [abrégé en un “c” surmonté d’un trait], écrit dans l’interligne supérieur mais ensuite il a barré ces mots; de même le poète a barré passionnelle et écrit à la suite libertaire ; enfin, ultérieurement, au feutre fin bleu, il a barré dans et écrit en dessous par, après projeté, donnant ainsi au vers la forme que nous transcrivons ici éric meyleuc inédit © ayants-droit d'Éric Meyleuc
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